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livres, et j’en ai profité. Ils dorment tous les deux en ce moment. Nous allons charger deux mulets d’or et d’argent, car il n’en manque pas ici, prendre deux chevaux à l’écurie, puis partir, sans perdre de temps.

Et ils chargèrent deux mulets d’or et d’argent, prirent les deux meilleurs chevaux de l’écurie, et les voilà partis.

Quand le vieux sorcier et sa femme se réveillèrent, ils virent tout de suite que leur fille était partie, emmenant deux mulets chargés d’or et d’argent et les deux meilleurs chevaux de l’écurie.

— Cours à la poursuite de notre fille, dit la sorcière au sorcier ; elle n’est pas partie seule, et malheur à celui qui l’a enlevée !

Cependant Pipi et sa compagne fuyaient avec la rapidité du vent. La jeune sorcière s’attendait bien à être poursuivie, aussi disait-elle de temps en temps à son libérateur :

— Regarde derrière toi ; ne vois-tu rien venir ?

— Si ! je vois le chemin rempli d’une fumée épaisse qui s’avance sur nous !

— C’est mon père ! Nos chevaux, les mulets avec l’or et l’argent vont être changés en une glace, dont une extrémité touchera la terre et l’autre ira se perdre dans les nuages, pour arrêter la fumée ; et nous deux nous serons à nous chauffer au soleil de l’autre côté de cette glace.