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Page:Stahl - Maroussia, 1878.djvu/166

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MAROUSSIA

De temps en temps la petite fille sentait qu’une main solide et sûre la soutenait aux endroits difficiles.

Enfin ils atteignirent la dernière marche.

Knich la prit alors par la main, et ils se mirent à marcher, en suivant un corridor qui resta obscur pendant une centaine de pas. À un détour, une large bande de lumière pénétra alors par le haut et éclaira le souterrain, qui s’était élargi en rotonde en cet endroit. L’envoyé s’y promenait à pas lents. Ses yeux se tournèrent aussitôt vers les visiteurs. Averti par le bruit de leurs pas, il les attendait.

« Maroussia, mon gentil conseiller ! dit-il en se baissant vers l’enfant, que je suis heureux de te revoir ! et de pouvoir te dire : Merci ! »

Maroussia, toute palpitante, s’était jetée dans les bras de son grand ami.

« Ah ! lui dit-elle, que tu as dû souffrir dans le foin, au bruit du combat, à l’arrivée des soldats, et, sur la route, quand Ivan tournait autour de la voiture, et tout à l’heure encore quand il a failli tomber la tête la première tout près de cette cave ! »

— Je me rappelais l’histoire de la femme du bandit, répondit l’envoyé, mais je craignais pour mon guide. »

Le vieux Knich se retourna pour essuyer une larme qui lui tombait des yeux.

Cette étreinte de l’homme fort et de la faible en-