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Page:Tortigue - Influence de la castration.djvu/42

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étalons. Cette amélioration, se continuant progressivement d’année en année, on aurait avant dix ans, un nombre considérable de chevaux améliorés, qui ayant une valeur plus grande que ceux qui les auraient remplacés, seraient mieux nourris et mieux soignés, et par conséquent s’amélioreraient chaque jour davantage.

Avec ce système, qui obligerait de châtrer tous les chevaux non désignés pour faire des reproducteurs, les éleveurs n’ayant plus à leur disposition ces ignobles chevaux entiers qu’ils ne conservaient que parce que les tares dont ils étaient atteints en empêchaient la vente, ni cette foule d’étalons rouleurs plus mauvais encore, seraient bien forcés de s’adresser aux étalons choisis par les commissions.

Ce moyen d’amélioration, par la castration générale devra être secondé par la défense, sous peine pécuniaire, de faire saillir ces chevaux avant qu’ils aient atteint l’âge de quatre ans, parce que le développement du cheval n’est complet qu’à cette époque, et que les chevaux de deux ans, que l’on livre à la reproduction, et cela même où l’industrie chevaline est considérable, ne peuvent qu’énerver et abâtardir les races.

C’est à un semblable moyen, la castration générale, que les chevaux bretons durent, pendant le siècle dernier, leur immense réputation.

Mais comme la jument transmet bien plus certainement que l’étalon, les défauts et les qualités qu’elle possède, il faudrait, par des encouragements,