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INTRODUCTION



Rabelais servit la cause de la raison, de la justice, de l’humanité. « Son livre fut, pour l’esprit humain, un éclatant signal d’affranchissement[1]. » Malgré un tel titre à sa reconnaissance, le peuple ignore même aujourd’hui le nom de ce bienfaiteur. Je vais plus loin ; parmi tous ceux qui ont fait leurs humanités, si j’en excepte un petit nombre d’une intelligence supérieure, combien ont lu son œuvre ? Quelques curieux, et ce ne sont pas les moins habiles, ont eu le courage d’en déchiffrer certains passages, sans retirer le plus souvent de cette laborieuse lecture d’autres avantages que des notions vagues, incomplètes, parfois très-fausses. Cependant, dira-t-on, n’a-t-il pas paru ces dernières années des ouvrages[2]

  1. Eugène Noël. Le Rabelais de poche, préface, page 3, Paris 1879.
  2. Rabelais et ses œuvres par Jean Fleury, deux volumes, Paris 1876.

    Rabelais, la Renaissance et la Réforme par Émile Gebhart, Paris 1877.