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Page:Visan – Lettres à l’Élue, 1908.djvu/151

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cet oiseau, regretter son nid fauché et les hautes herbes du printemps ! Et pourtant, et pourtant il aurait fait si bon vivre comme tout le monde ; manger du pain de chacun ; venir avec les autres puiser à la fontaine sur la place du village ; marcher le long des peupliers, les mains grandes ouvertes ; dire des choses communes qui retentissent si loin !

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur là
Vient de la ville.

Ah ! ce gémissement chargé d’indicibles regrets, ce soupir d’envie vers tout ce qui est lumineux et calme ! et ce sanglot final :

— Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?

. . . . . . . . . . . . . . . .

Ce fut subitement comme une pluie de lu-