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Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/101

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ÉPITHALAME

Il faut nous marier, ma sœur, en l’harmonie.
A. Mithouard.
À Madame Paul Biétrix

Vous avez moissonné le chanvre de vos rêves,
Aux rayons triomphants de l’espoir qui se lève,
Comme l’apothéose auguste de l’Amour.


Vos ombres s’allongeaient dans la paix des labours,
Tremblantes de l’attrait grandissant des lumières,
Humant au ras du sol s’essorer les premières
Odeurs des chènevis gonflés de vos désirs,
S’abandonnant au fil de l’instinct, pour choisir
La fine chenevotte et les herbes chenues ;
Vos ombres se cherchaient et se sont reconnues.