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Page:Walch - Anthologie des poètes français contemporains, t1.djvu/237

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Il convient de dire que ce fut Lemerre qui prit l’initiative de ces deux séries. Mais, pour le choix des poèmes, un comité fut institué, qui se réunissait, à la librairie du passage Choiseul, aussi régulièrement qu’ont l’habitude de fonctionner ces sortes de comités. Bien que les Parnassiens y dominassent, il fut admis en principe qu’on accepterait sans examen, en façon de hors concours, les poètes que la notoriété avait plus ou moins justement consacrés. On laisserait la responsabilité de leur réputation au public qui l’avait faite ou subie.

« Il y avait tendance à faire du Parnasse une sorte de Salon d’exposition poétique. Un instant même, on avait songé à un périodicité qui eût été triennale ou quinquennale. Mais les multiples difficultés que rencontrerait une telle entreprise y firent renoncer.

« Comme l’Art s’était transformé en Parnasse, le Parnasse à son tour se clôtura par une Anthologie publiée en quatre volumes chez Lemerre. Les principaux collaborateurs des deux derniers Parnasses furent : Auguste Barbier, Sainte-Beuve, Victor de Laprade, Louis Ratisbonne, Joseph Autran, Auguste Lacaussade, Laurent Pichat, Mme Louise Colet, Marcel Monnïer, Paul de Musset, Mme Blanchecotte, Alfred des Essarts, Achille Millien, Charles Coran, Edouard Grenier, Mme Ackermann, André Lemoyne, Joséphin Soulary, Anatole France, Frédéric Plessis, Charles Cros, Maurice Rollinat, Mme Louisa Siéfert, André Theuriet, Jean Aicard, Armand d’Artois, Alcide Dusolier, Charles Grandmougin, Georges Lafenestre, Eugène Manuel, Maurice Talmeyr, Claudius Popelin, Gabriel Vicaire, C. Delthil, Léon Grandet, Robert de Bonnières, Raoul Gineste, Jules Breton, Albert Glatigny, Léon Cladel, Villiers de L’Isle-Adam, Ernest d’Hervilly, Emile Bergerat, Emile Blémont, Paul Bourget, Antony Valabrègue, Mme Nina de Callias, Mme Mélanie Bourotte, Henri Rey, Gabriel Marc, Gustave Pradelle, Louis Salles, Amédée Pigeon, Alexandre Cosnard, Isabelle Guyon, Myrten, Paul Marrot, Guy de Binos, B. de Fourcaud, Gustave Ringal, N. Richardot, Mme Ponquer, Robinot-Bertrand, P. Saint-Cyr doRaissac. »

« Ce dénombrement, ajoute M. Xavier de Ricard, est la seule réponse convaincante au double reproche — difficilement conciliable — que l’on a fait au Parnasse ; les uns l’ont véhémentement accusé d’avoir été exclusif jusqu’à l’intransigeance, — on vient de voir ce que valait cette accusation devant tant de noms et dont quelques-uns si disparates ! — et les antres, au contraire, d’avoir été un recueil tout grand ouvert, comme une halle, en lequel on finissait par laisser circuler tout le monde.

« Cette critique est aussi équitable que sa contraire. Certes, K toute la poésie contemporaine » n’a pas été contenue dans le Parnasse. Il est facile de citer des noms qu’il est regrettable de