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GASTON SYFFERT


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Bibliographie. — Les Brumes de la Vie, poèmes (Éditions du Beffroi, Roubaix, 1907).

En préparation : L’Orgueil d’être, poèmes.

M. Gaston Syffert a collabore à Y Aube Nouvelle, à l’Œuvre d’Art International, dont il lui quelque temps le secrétaire de rédactiou, à l’Idée, au Libertaire, à l’Épreuve, etc.

M. Gaston Syffert (Gaston-Émile-Augusto), né à Cherbourg (Manche) le 5 octobre 1881, commença ses études au lycée de cette ville et les termina au Collège Ilollin, à Paris. Reçu bache- lier es lettres, il suivit quelque temps les cours de l’Ecole de physique et chimie, qu’il déserta bientôt pour se mêler a quel- ques-uns des petits cénacles qui existaient alors au Quartier Latin. 11 collabora à plusieurs journaux et fut pendant quelque temps secrétaire de la,rédaction de l’Œuvre d’Art International. Le premier volume de vers de M. Gaston Syllert, Les Brumes de la Vie, terminé depuis 1902, paru en 1907, résume admira-

bl "nient toute une jeunesse de rêves et d’espoirs, de déceptions

et de tristesses. Aux fougues juvéniles succèdent de longs abat- tements. Vaincu par le Sort, le poète pleure le passé aboli pour toujours, il a la nostalgie de l’Au-Delà, et « doucement bercé par l’espoir de mourir », il laisse sou âme se mêler à l’unie du crépuscule. La mélancolie, les brumes des soirs d’automne, l’ob- sèdent : Tous mes passés vécus ont môle leur poussière A la triste douceur de vos mornes ciels £ris, Et je vois s’agiter dans vos brumeux suaires Les larves des bonheurs dont mon cœur s’est dépris.,. Et cette obsession ne le quitte plus. Il ne maudit pas, cependant, le Sort contraire, et tels de ses poèmes nous le montrent résigné « à subir jusqu’au bout» la loi du Destin inexorable.