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vous avez voulu vous priver de ce bal plutôt que de tout autre.

— C’est que depuis quelque temps j’ai perdu bien des matinées à des causeries oiseuses. Je ne sais pas les fuir, comme Laura, et j’ai imaginé qu’en me privant de ce bal, je me punirais comme je l’avais mérité.

— Mais nous avons tous été aussi oisifs que vous, excepté Laura.

— Vous n’avez pas besoin de travailler autant que moi.

— Ce serait notre devoir, mais je compte me remettre à l’ouvrage quand Eveline sera partie.

— J’aurais dû peut-être attendre aussi jusqu’alors. Lady Eveline est si amusante, que sa présence détourne du travail.

Comme il partait encore, madame Edmonstone parut ; Walter s’avança vers elle, et lui conta ses ennuis, avec plus de calme qu’il ne l’avait fait à Amy ; il répéta seulement qu’il ne pouvait comprendre en quoi son absence avait pu toucher ceux qui n’étaient pas ses amis intimes.

— Si je ne vous connaissais pas aussi bien, répondit-elle, je vous accuserais de chercher les compliments. Vous oubliez que votre rang et votre fortune vous font rechercher.

— Peut-être ! dit Walter d’un ton soucieux. Dans tous les cas, il est bon que je le croie ; c’est si humiliant !

— Ce n’est pas là ce qu’on pense en général.

— Comment ? C’est cependant moins flatteur que