Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 1, 1855.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 219 —

— Vous aurez de mes nouvelles demain matin. Bonne nuit !

M. Dixon aurait bien voulu connaître les pensées de son neveu ; mais il n’aurait pas été prudent de le trop presser, et, se fiant à son bon cœur, Sébastien le laissa s’éloigner, sans en dire davantage.

Walter se connaissait trop bien pour se fier à ses premières impressions, c’est pourquoi il voulut réfléchir à ce qu’il pouvait et à ce qu’il devait faire ; le cas ne lui semblait pas si clair que lors de sa première rencontre avec son oncle.

Leurs relations avaient toujours été pénibles, et il aurait peut-être mieux fait de suivre les avis de Philippe. Walter aurait bien voulu que M. Edmonstone se fût expliqué positivement sur la règle qu’il devait suivre avec son oncle, mais son tuteur n’avait jamais pu se résoudre à lui défendre de le voir. Se voyant donc presque approuvé de ce côté, Walter n’avait pas cru devoir écouter les remontrances de Philippe. Quelques-unes étaient bien fondées ; mais Walter trouvait les autres offensantes pour le pauvre Dixon, à qui l’on ne pouvait, sans injustice, faire un crime d’être un homme peu distingué. Cependant le silence que Walter gardait sur son séjour à Londres, dans le but d’éviter les discussions avec son cousin, et les insinuations répétées de celui-ci à ce sujet, avaient laissé dans l’esprit de M. Edmonstone une crainte vague, que les explications de Walter ne parvenaient pas à effacer entièrement, Et pourtant il était là-dessus d’une entière franchise avec son tuteur. En effet,