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— Ils sont tous sauvés ! s’écria-t-il. « Tous, grâce à lui ! et il indiquait le bateau de Walter.

Ce n’était pas le moment de faire des questions. Il fallait faire débarquer les matelots épuisés et trempés d’eau de mer, puis remettre les bateaux à sec. Walter, en abordant à son tour, s’écria aussi : Ils sont tous sauvés ! M. Ashford n’avait jamais rien vu de plus radieux que la figure de ce jeune homme, avec ses yeux brillants, son air animé et ses cheveux trempés. Les spectateurs vinrent aussitôt au secours des naufragés. Walter prit dans ses bras un petit garçon qu’il avait enveloppé de son paletot.

— Ici ! Jem, s’écria-t-il. Voici de l’ouvrage pour vous. Ce pauvre enfant a le bras cassé. Portez-le à votre mère, qui est la meilleure garde-malade du village, et courez chercher M. Gregson.

Jem reçut l’enfant dans ses bras, et Walter se tourna vers ses deux amis. M. Ashford lui serra la main, et Markham s’écria :

— Toujours le même, monsieur Walter ! Vous ne serez content que quand vous vous serez fait tuer ! Comme si l’on ne pouvait rien faire sans vous !

— Est-ce bien vous qui avez porté le câble sur le roc ? demanda M. Ashford.

— Ben Robinson et moi. J’y avais été souvent pour ramasser des plantes marines, et j’avais une corde passée autour du corps. Ainsi, Markham, ne me grondez pas.

— Je n’ai plus rien à dire ! Autant vaudrait parler