Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 1, 1855.djvu/340

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 334 —

à sa place accoutumée, vis-à-vis de lui, recousant les boutons de ses chemises. Il put lui tenir compagnie, ayant écrit son sermon de Noël d’avance, et, comme la correspondance avait été par lui fort négligée, Mary avait beaucoup de questions à lui faire.

— J’ai reçu fort peu de lettres d’Hollywell, dit-elle. Sans doute c’est à cause de la maladie de Charles. Vous le croyez mieux ?

— Oui, et j’oubliais de vous dire que vous êtes invitée pour la veille de Noël.

— Il est donc assez bien pour que la fête ne soit pas renvoyée. Peut-il quitter le lit ?

— Non, pas encore, et il a bien mauvaise mine ; mais il n’a jamais montré autant de patience que cette fois, quoiqu’il ait beaucoup souffert. J’en ai été d’autant plus surpris qu’il semblait avoir repris sa mauvaise humeur. Il a désiré plusieurs fois de me voir ; Amy lui fait une lecture tous les matins.

— Parlez-moi donc de M. Walter. Que s’est-il passé, et pourquoi ne vient-il pas à Hollywell cet hiver ?

— Je ne sais pas au juste. M. Edmonstone le soupçonne, je crois à tort, d’avoir fait des sottises à Saint-Mildred.

— Où est-il à présent ?

— À Redclyffe. J’ai reçu une lettre de lui à laquelle je répondrai ce soir. Il faut que j’en parle à M. et madame Edmonstone ; je ne puis croire bien coupable un jeune homme qui s’occupe de la sorte.

Et il donna la lettre à Mary.