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wood, dit Markham ; je ne pus voir d’abord l’aînée de ces dames, et, en l’attendant, je liai conversation avec sa sœur. Elle me dit que la fille de M. Dixon parlait toujours de vos bontés pour son père, et d’un certain jour, entre autres, où vous l’aviez tiré de quelque difficulté. Je pensai que ce pourrait être l’origine de tous vos ennuis, et je me mis à la recherche de M. Dixon. Ce matin, j’ai eu le bonheur de le trouver, et tout s’est expliqué.

— Combien je vous dois de remercîments à tous, dit Walter.

— Nous sommes assez payés en vous voyant heureux. Pensez-vous que j’aurais voulu vous laisser dans l’embarras où vous vous étiez mis, avec cette malheureuse habitude de ne pas tenir vos comptes ?

— Et vous, dit Walter à son oncle, à qui il était charmé de devoir quelque chose, vous ne pouvez deviner quel service vous venez de me rendre !

— Je ne mérite pas de remercîments, répondit Sébastien, puisque j’ai été la cause involontaire de vos peines. C’est ma destinée de faire le malheur de ceux que j’aime. Ah ! si je pouvais aussi facilement réparer le tort que j’ai fait à votre père !

Et il se mit à s’accuser, comme il faisait quelquefois. Walter, qui avait horreur de ces exclamations, fut bien aise que M. Edmonstone l’interrompît en disant :

— Allons, ce qui est fait est fait ; nous n’avons pas le temps d’en dire davantage. Monsieur Dixon, ne nous quittez pas, et lisez le journal pendant que je