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Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/151

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vous, hier, ont pu peut-être illusionner la nation, elle a pu se laisser prendre un instant à vos séduisantes théories, monsieur Wartz, vous avez pu la troubler, mais extirper de son cœur le dévouement à sa Reine, jamais ! J’ai voulu demander aux élections nouvelles une manifestation solennelle de la volonté populaire ; vous verrez quelle sera cette volonté. Quant à moi, je vous le déclare, s’il y a des jours de lutte, je latterai ; non pas en femme, mais en roi, pour mes ancêtres, vos souverains d’autrefois, pour mon fils, votre souverain de demain.

Elle partit. Ils se levèrent tous, inclinant la tête, mornes, le courage et la foi ébranlés. Wallein murmura :

— Quelle créature inouïe !

Braun, que n’arrêtaient pas tant de considérations délicates, dit :

— Elle nous à rudement dérangés. Nous en étions à l’administration provinciale. À quoi la rattacheriez-vous, Wartz ?

Wartz ne répondit pas. Il avait le regard fixé sur le portrait immenses qui, au milieu des quatre fenêtres de face, faisait l’un des rares ornements meubles de la salle du Conseil. C’était le portrait de Conrad II, le souverain qui avait sa statue