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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/79

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mari, avouons que c’est un beau gage de bonheur conjugal.

Ce bonheur conjugal, c’était le but unique de ces savantes éducatrices. Il les hypnotisait. La jeune fille n’était considérée que comme l’épouse de demain. Il n’était pas un rite de leur pédagogie, pas un artifice de leur culture qui ne tendit à approprier leur sujet à sa future condition conjugale et ne contribuât à le rendre agréable à celui qui posséderait un jour ce trésor. Bref, on élevait la femme pour l’homme. Cette manière a révolté les féministes qui ont dit que la réciproque n’était pas vraie, qu’on n’élevait pas les garçons en vue du mariage, donc qu’il n’y avait pas égalité, donc qu’il y avait injustice.

On a évidemment tort de ne pas éduquer ses fils de façon à en faire de bons maris. Mais la meilleure façon d’en faire de bons maris, n’est-ce pas encore de les cultiver, de leur apprendre la délicatesse des sentiments et des manières, de les humaniser, de les faire énergiques, prompts à la lutte, endurants au travail, tels