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I

PREMIÈRE RENCONTRE

Le train roule au milieu d’un parc gazonné où des massifs d’arbres élégants sont posés de place en place. Les pelouses sont coupées de barrières, comme en Angleterre. De belles génisses, aussi blanches que des animaux sacrés, y paissent, éparpillées avec une sorte d’élégance, tandis que des poulettes, non moins blanches, animent l’herbe en picorant. La lumière est d’une telle sérénité qu’on y reconnaît les parages de la Loire qui, seule, dégage une vapeur assez fluide, assez diffusante pour donner à l’aspect de la nature cette douceur, et aux couleurs cette gaze d’un éternel matin. C’est le Nivernais.

Et voici Nevers, la Cité des Religieuses, à cause d’un souvenir classique. Toute sonore, en effet, des cloches de ses monastères, et qui se penche à son balcon, là où la Loire fait un de ses coudes les plus majestueux.