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III

LES APPARITIONS

Et elle rentra, chez ses parents, dans le Cachot de la rue des Petits-Fossés, le 7 janvier 1858, un jeudi.

Elle ne devait plus retourner à Bartrès.

C’est sans doute le lundi suivant qu’elle commence enfin d’aller à l’école, chez les Sœurs de Nevers, là-haut, sur la route de Tarbes.

Ici se trouve l’hospice de Lourdes, où les religieuses font aussi la classe. Un bel établissement, sur un tertre élevé surplombant les flots couleur d’émeraude du Gave qui gronde en bas. Aujourd’hui, c’est le voisinage de la gare. On y entre par un péristyle quelque peu grec. Les classes sont derrière et donnent sur les jardins. Bernadette y monte chaque matin et chaque après-midi, avec un vieux cabas contenant son alphabet, son tricot et un morceau de pain noir pour son goûter. Elle arrive légèrement essoufflée : non pas insouciante comme beaucoup de ses petites compagnes. Apprendre à