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Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/15

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baron de Bussières, afin de lui rapporter le papier et de lui faire ses adieux. — « Car je pars demain », dit-il à Bussières. « Non pas, cher ami, vous restez. » — « Par exemple ! j’ai ma place sur le vaisseau qui doit me mettre à Malte : » — « Vous ne partez pas. Il y a, lundi, l’Office pontifical de la Chaire de Saint-Pierre, à la Basilique. Il faut que vous voyiez le Pape officier. » — « Peu m’importe le Pape. Je dois partir. » — « Vous devez rester. »

Comment se fit-il ? Il demeura en effet. La chose est impossible à expliquer, mais il resta et il entendit tout l’Office à Saint-Pierre, de fort méchante humeur.

Tout est mystérieux ici. Et voici que, le temps que ce Juif flâne dans les musées, portant au cou, comme il eût porté un gris-gris, ce petit morceau d’or où se gravait l’image de la Vierge aux mains miséricordieuses, une autre figure bien émouvante de cette époque romantique surgit dans cette extraordinaire histoire.

C’est le temps où la diplomatie, les goûts intellectuels, la Renaissance catholique attirent à Rome l’aristocratie française. L’abbé de Ravignan, l’abbé Du-