Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/85

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DEUXIÈME PARTIE

Le supplice de Catherine, dans cette atmosphère de marchand de vin, ne pouvait durer. Elle avait obéi aux ordres de son père avec une résignation touchante. Mais lorsqu’en se retirant dans sa chambre, le soir, elle entendait encore bourdonner à ses oreilles les propos grossiers, ce bruit de houle, le cliquetis des fourchettes mêlé aux rires, aux jurons et aux apostrophes galantes, son cœur angélique se soulevait.

— Je ne pourrai plus, je ne pourrai plus !

Pourquoi, parmi tous ses frères, avoir choisi celui dont l’état se trouvait le plus éloigné des goûts de Catherine, alors qu’Hubert, l’aîné, le médaillé de Sainte-Hélène, le brillant officier, Garde du Corps de Charles X, était marié (il avait