Page:Yver - Le Fils d Ugolin.djvu/117

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geois comblé ? Ce fut un silence affreux. Pierre demeurait là dans la posture d’un fils prodigue qui a de lourdes fautes à se faire pardonner. À la fin, il se jeta sur la poitrine de ce père idolâtre : « Je ne peux rien te promettre encore, murmurait-il. Tu ne sais pas, vois-tu, ce que c’est que l’appel du Christ ! Tu ignores totalement ce que tu exiges de moi en me demandant de mépriser cet appel. Donne-moi un peu de temps. Ta colère est tombée sur moi comme la foudre aujourd’hui. Laisse-moi me relever… »

Et ce ne fut qu’à ce moment qu’il descendit près de sa mère. Celle-ci dit simplement en le voyant si défait :

« N’aie donc pas tant de chagrin, mon chéri. Ce certificat de licence, tu le reprendras en octobre comme en te jouant ! »