Page:Yver - Le Vote des femmes.djvu/143

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DERNIÈRE PARTIE

I

Odile, de sa chambre, entendit la voix d’Ignace grave, chaude, mâle, lancer sur la terrasse au-dessous du balcon ce mot de « madame ! madame ! » à deux tons dont il l’appelait de telle façon qu’on était sûr qu’il ne s’agissait pas de madame Legrand-Maillard. Il l’appelait sans vergogne, continuellement, comme un compagnon de jeu sans lequel il se serait ennuyé. La première impulsion d’’Odile fut de bondir au balcon, tant ce besoin qu’Ignace avait d’elle lui semblait précieux et charmant. Puis le second mouvement lui vint d’une certaine prudence chrétienne, d’une réserve de son éducation pieuse qui la mettait en garde contre ce grand sensuel d’Ignace dont les