Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/237

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M. Martin d’Oyse, répondit à ce coup direct :

— Monsieur, nous poursuivons toujours notre idée. Il est inadmissible qu’un obstacle aussi minime qu’une idée de bonne femme arrête irrémédiablement l’extension de notre industrie dont sortirait un bien immense : la condition des ouvriers améliorée, la possibilité de créer pour eux des établissements utiles, tous les avantages enfin que la main-d’œuvre même trouve dans la prospérité d’un établissement.

— Monsieur, dit M. Xavier, je ne veux pas d’un bien fondé sur une injustice.

Il avait parlé sévèrement, avec ce ton imposant qui clouait sur place les Alibert. Samuel eut un battement de paupières et répondit :

— Nous avons promis de respecter la donation faite par vous à madame Natier. Nous ne manquerons pas à notre parole, monsieur, mais nous ne nous sommes jamais engagés à ne pas faire construire la maison projetée. Et si, une fois la maison construite, madame Natier en vient d’elle-même, à la désirer, et à quitter d’elle-même le terrain qu’elle occupe d’une façon inopportune, je ne vois pas que nous puissions l’en