Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/242

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— Je voulais vous faire toucher du doigt, mademoiselle Natier, les transformations qui seraient possibles si vous vous y prêtiez.

Marthe répondit :

— Oh ! j’espère amener ma mère à ce que l’on attend d’elle.

— Si nous allions lui rendre visite sur-le-champ ? proposa Samuel Alibert.

Marthe ne pouvait s’accoutumer à cette brutalité de décision. Elle en restait aux façons enveloppantes des Martin d’Oyse, et fut interloquée pendant quelques secondes. Mais elle finit par dire :

— Comme vous voudrez, monsieur.

Le directeur demeura pour vérifier le poids des rouleaux de coton qui sortaient des ouvreuses et rectifier le mouvement des machines. Samuel et Marthe prirent le chemin du bord de l’eau. Samuel se penchait un peu pour observer furtivement la jeune fille. Il disait :

— Je suis sûr que vous serez heureuse comme une reine dans le joli pavillon qui s’élève là-bas.

— Ma décision à moi est prise, répondit Marthe. Quand même ce serait une grange, il me semble que je m’en contenterais volon-