Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/73

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Alors lui, d’un air décidé :

« — Mademoiselle, si j’avais formé le projet d’épouser votre maîtresse malgré ses parents, m’aideriez-vous dans mon dessein ?

» — Cela dépend, monsieur.

» — De quoi, mademoiselle ? de la récompense que je promettrais ?

» — Oh ! monsieur, je ne pense pas à cela. Mais il y a de bons et de mauvais moyens. Je suis une honnête fille, je ne veux me prêter qu’aux bons moyens.

» — Mademoiselle, j’ai autant d’estime pour vous que de respect pour votre maîtresse. Je ne veux vous demander votre concours que pour des choses qui tourneront à votre honneur. L’entreprise que je me propose est d’amener, grâce à votre assistance, votre maîtresse dans un couvent d’où je compte qu’elle pourra dicter à ses parents sa volonté. »

Et la vieille Nathalie s’arrêtait ici pour étoffer ses souvenirs d’exclamations :

— Ah ! Marthe, comme il me parlait ! comme il me disait cela ! J’aurais été riche qu’il n’aurait pas pris plus de gants. Mais c’est après surtout, ah ! je me rappelle encore…