Page:Yver - Les Dames du palais.djvu/274

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daient plus pour lui demander des nouvelles de sa femme sans qu’il vit là une allusion à son échec ; chez ses beaux-parents, au dîner dominical des Marcadieu, où il dut raconter au président le procès dans tous ses détails. Et le malaise qu’il endurait, obscur encore et indéfinissable, était de nature telle qu’il n’y pouvait chercher de remède, puisque, par pudeur, il se refusait à en prendre conscience. Souvent la présence d’Henriette le gênait. Il lui gardait rancune de griefs imaginaires. Parlait-elle de leur métier ? elle l’agaçait ; de ses clientes ? il n’était pas loin de la juger prétentieuse.

Il sentait le besoin d’une diversion immédiate à sa vie quotidienne : n’importe quel changement lui eût semblé le salut. Il arriva que la grand’mère Mansart leur écrivit de venir passer à Rouen les vacances de Pâques : Henriette consulta son médecin : celui-ci ayant défendu le voyage à la jeune femme, Vélines partit seul.