Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/26

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petit pavillon bâti en pierre meulière, coiffé d’un toit de tuile rouge, et dont l’architecture était si compliquée, que la maison possédait douze angles à force de saillants et de rentrants. Mais le grand charme de cette bicoque était le voisinage de la Seine, où chaque dimanche la famille Bouchaud et la famille Duval réunies, y compris M. Henri et un vendeur au rayon de gants, sous-ordre du père Bouchaud, qu’on appelait Robert Picot, se donnaient de joyeuses fêtes.

Ce jour-là est un dimanche. Comme chaque semaine, monsieur et madame Duval et leur fille, escortés tous trois de M. Henri, prennent le train d’onze heures à la gare Saint-Michel. L’autobus, les narguant, leur a filé sous les yeux à la station : ils en sont réduits à descendre à pied par la rue de Rennes. Madame Duval, affligée de quelque embonpoint et que gênent ses bottines, éprouve de la peine à se presser. M. Duval, sec et nerveux, répète que l’on manquera le train de Choisy. M. Henri, par esprit de conciliation, essaye de détourner son attention en lui par-