Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/100

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le nègre avec un rire de joie qui découvrit sa belle mâchoire ivoirée.

Ce fut bientôt, dans la maison tranquille, un grand désordre qui remplit tous les appartements. Il s’agissait d’agencer sous un petit volume les différents objets indispensables à un voyage qui menaçait d’être long. Cresphonte y mit le meilleur vouloir du monde ; il était dévoué à son maître à la façon des chiens caniches dont la fidélité ne se dément point, qui ont le cœur plein d’amour, et ne se permettent jamais que des peccadilles légères et bien vite oubliées.

Quand M. Dominique demandait un surcroît de peine ou de travail, sa bonne figure aimante rayonnait de joie, et ses bras nerveux se tendaient d’eux-mêmes à la besogne.

Enfin les paquets furent faits, les malles fermées. M. Dominique, vêtu d’un costume très soigné, quoique trop vieux d’une année, et Cresphonte, dont les vêtements de toile blanche rehaussaient le teint luisant, sortirent hors de l’enceinte des sapins…

Le soleil était moins chaud ; les mouches dorées avaient suivi ses rayons et s’ébattaient maintenant autour du pignon ; les tulipes, dessé-