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Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/14

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est une allée sablée avec les empreintes d’un pied d’homme — l’empreinte d’une fine chaussure et, à côté, celles de petites pattes de chat. Apparemment, ce diablotin noir suit son maître partout où il va.

La première fenêtre à gauche dans le premier étage est fermée ; les rideaux blancs sont levés ; à l’espagnolette pend une petite glace élégante qui se secoue d’un mouvement régulier, en promenant sur le mur d’en face un petit paquet des couleurs de l’arc-en-ciel, et derrière la glace — miracle ! M. X. lui-même, M. X. en personne fait sa barbe.

Ah ! c’est un homme semblable aux autres ; il est long et maigre à faire peur, et voilà tout. Il n’est pas bien beau à voir en ce moment, ainsi barbouillé de mousse blanche ; mais qu’importe ?

Il gratte, gratte, gratte encore, se lave, se poudre, s’habille, et le voilà coquet et pimpant comme un homme qui va dans le monde. Il a la tournure élégante ; ses habits sont de drap fin ; ses cheveux bien brossés sont gris et rares, ainsi que ceux des gens de talent.

À côté de lui, Septentrion achève aussi sa minutieuse toilette.