Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/61

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on n’a point le rire facile, n’est-ce pas, mère Pascal ? Vous avez eu raison de venir. Voyons, contez-moi votre embarras.

— C’est que, monsieur le curé, je voudrais vous dire l’affaire en deux mots.

— Vous ferez bien, car Gaspard le paralytique m’attend, et je suis très pressé.

— Voilà, monsieur le curé : la petite dame, qui a une gentille façon, comme ses petits enfants, du reste… Tout ça c’est simple, c’est bon ; ça n’a pas l’air trop riche ; mais c’est pomponné, c’est frais comme des roses, de vrais amours, quoi !

— C’est cela qui vous embarrasse, mère Pascal ?

— Pas précisément ; c’est-à-dire que là-dedans, il y a quelque chose de touchant à mon embarras ; je vous en fais juge, monsieur le curé ; car tout le monde sait bien que vous êtes un homme de conseil, un homme qui ne parle pas en l’air, mais qui pèse ses paroles…

— Mère Pascal, dépêchez-vous, je vous en conjure !

— Oui, monsieur le curé, vous êtes pressé, je le comprends ; quand on est charitable, et qu’on