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LA PENSION DU SPHINX


I

LA VILLA DU SPHINX

On la voyait du boulevard se dresser entre les arbres, toujours fraîchement repeinte, toujours blanche avec ses volets bruns et son toit en terrasse. Sur la porte, au-dessus du bouton de la sonnette, une petite inscription discrète portait son nom : « La villa du Sphinx », avec l’avis : « Pension pour jeunes filles étrangères ». C’était à l’endroit de la banlieue où le bruit de Paris ne vous arrive qu’en sourdine, et encore quand le vent porte ; d’où l’on ne voit même rien de la grande ville, sinon une lueur électrique, le soir, dans les ciels clairs ; mais c’était spacieux et gai, cela sentait le bon air et c’était engageant.