Saint Yves/Introduction

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René Prud'homme (p. --iv).
SAINT YVES

ÉTUDE
SUR
SA VIE & SON TEMPS



PAR M. L'ABBÉ FRANCE
Vicaire général honoraire
CURÉ-ARCHIPRÊTRE DE LANNION

2me ÉDITION
ACCOMPAGNÉE DE NOMBREUSES ILLUSTRATIONS

SAINT-BRIEUC
IMPRIMERIE-LIBRAIRIE-LITHOGRAPHIE RENÉ PRUD’HOMME
Imprimeur de Sa Grandeur Mgr l’Evêque.
1893





À SA GRANDEUR
MONSEIGNEUR FALLIÈRES
Évêque de Saint-Brieuc & Tréguier


MONSEIGNEUR,

C’est sous les auspices de Votre Grandeur que je désire faire paraître cette nouvelle édition de la Vie de saint Yves. Vous avez bien voulu l’autoriser, et je viens humblement vous prier, de vouloir bien en agréer la dédicace.

Dès votre arrivée dans ce diocèse qui a été fier de vous recevoir, comme il est aujourd’hui heureux de vous posséder, vous avez écrit une Lettre pastorale qui est le meilleur abrégé de la vie de notre saint, et préparé ces fêtes magnifiques pour l’inauguration de son tombeau.

Votre Grandeur y a convié toute la Bretagne dans la personne de ses évêques, et sa seconde ville épiscopale, consacrée à saint Yves, n’oubliera jamais, Monseigneur, les splendides et éclatantes manifestations dont elle a été témoin à cette occasion.

Le clergé breton, en particulier, vous en sera éternellement reconnaissant.

Aussitôt après, pour ne parler que d’une partie de vos travaux, vous avez pris en main la cause de l’instruction religieuse des enfants, ces amis de saint Yves, et vous vous êtes empressé, Monseigneur, de favoriser et de fonder, de bénir surtout avec tant de solennité, ces nombreuses écoles chrétiennes qui garderont la foi dans le cœur de ces enfants, et maintiendront dans notre pays, avec les saintes pratiques religieuses, le véritable caractère du breton toujours prêt à se sacrifier pour son Dieu et son pays.

Continuateur du zèle de saint Yves pour le salut des âmes, vous voudrez donc bien, Monseigneur, bénir de nouveau ce petit livre destiné à faire connaître et aimer notre saint national.

Après l’honneur que Votre Grandeur m’a fait de m’associer à sa maison, par le titre qui en est la plus haute expression, j’ose encore espérer qu’Elle voudra bien m’accorder cette inappréciable faveur et agréer les très humbles hommages de son respectueux et dévoué fils en Notre Seigneur.

FRANCE, vic. gén. hon.,
Archiprêtre de Lannion.

Saint-Brieuc, le 26 Avril 1892.
ÉVÊCHÉ
DE

Saint-Brieuc & Tréguier

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Monsieur l’Archiprêtre et cher Vicaire général,

J’accepte avec reconnaissance la dédicace que vous voulez bien me faire de votre nouvelle édition de la Vie de saint Yves.

Un de mes premiers actes, en effet, à mon arrivée dans le diocèse, fut de convier auprès de ce tombeau magnifiquement restauré, les évêques de la Bretagne et la Bretagne tout entière. Les voix les plus éloquentes payèrent un glorieux tribut d’hommages et de louanges à notre saint Trécorois.

Pourquoi faut-il que l’une de ces voix et non la moins autorisée ait cessé de se faire entendre ? L’Eglise et la France pleurent encore l’illustre évêque d’Angers ; nous Bretons, nous lui garderons un perpétuel souvenir. Il a loué notre saint Yves avec des accents dignes du plus grand orateur chrétien du grand siècle ; il a célébré, pour servir d’exemple au nôtre « le grand justicier et le grand serviteur des pauvres, dont la mémoire s’est enracinée si profondément dans l’esprit du peuple » ; et le monument que sa parole lui a érigé durera plus longtemps que le marbre ou l’airain, monumentum œre perennius. J’aurais bien aussi à exprimer notre admiration et notre reconnaissance, aux orateurs des deux premières journées ; mais vous comprenez le sentiment qui me retient : on n’est bien libre en fait d’éloge qu’avec les morts. C’est pour cela, cher monsieur l’Archiprêtre, que je ne dirai pas de votre livre tout le bien que j’en pense ; la première édition avait reçu de justes éloges : la seconde l’emporte sur la première ; laissez-moi vous en féliciter.

Agréez, mon cher Vicaire Général, l’expression de mon attachement.

PIERRE-MARIE,
Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.