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C. E. Casgrain : mémoires de famille/5

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V


Piété de M. Casgrain — Son dévouement à ses enfants.


Mes chers enfants, je le répète encore, en commençant ce récit, j’ai eu l’intention de mettre sous vos yeux et de faire revivre dans vos cœurs les vertus dont votre père vous a donné l’exemple. Vous avez pu vous convaincre, en lisant les chapitres précédents, qu’il était bon citoyen ; il me reste maintenant à vous le montrer bon chrétien. C’est la partie la plus douce de mon œuvre ; et la plus importante pour votre instruction.

Comme vous étiez pour la plupart dans un âge trop tendre pour apprécier les vertus de votre père, lorsqu’il vous fut enlevé, j’ai toujours entretenu l’idée de vous les faire connaître. Considérez-les en écoutant la voix de votre conscience ; souvenez-vous, en réfléchissant sur une vie si bien remplie, des paroles du Psalmiste : « Voulez-vous vivre éternellement dans le ciel, et passer des jours heureux sur la terre, éloignez-vous du mal et faites le bien. »

Vous comprenez, mes enfants, qu’on ne peut pratiquer la vertu pendant toute sa vie à un si haut degré, sans le secours de la grâce de Dieu ; vous savez que cette grâce de persévérance ne s’obtient que par le moyen de la prière ; aussi votre père priait-il beaucoup. Mais ce qui surprendra davantage quelques-uns d’entre vous, tant c’est chose inusitée dans le monde, c’est qu’il faisait journellement la méditation. Si ses occupations le requerraient, sa prière était courte, mais toujours fervente. Son travail même était une prière. car avant de s’y livrer, il l’offrait à Dieu.

Il assistait régulièrement à la messe. Elle se dit, en hiver, à la Rivière-Ouelle, dans la sacristie ; et je vois encore la place qu’il occupait sur le marche-pied du vestiaire du côté du nord où il l’entendait toujours à genoux, et bien des fois, à ma connaissance, il a tenu à honneur de la servir. Je me rappelle combien sa piété était édifiante, lorsque dans les jours de fêtes où le Saint-Sacrement était exposé, il se tenait agenouillé dans un grand recueillement, pendant tout le temps que duraient les offices, sans s’y asseoir, tant sa foi était vive et son respect profond pour Jésus-Christ présent dans l’adorable Eucharistie. C’était principalement dans la sainte communion qu’il puisait cette foi qui est la vie du chrétien et la règle de ses pensées et de sa volonté.

Comme toutes les vertus chrétiennes s’enchaînent les unes aux autres, il n’est pas nécessaire de repasser toutes celles que votre père a mises en pratique. Je ne m’arrêterai qu’à celles qui le distinguaient le plus. D’abord ce qui vous fera voir son amour pour Dieu, c’est la confiance qu’il reposait en sa divine bonté et son abandon filial à sa providence. Dans toutes ses lettres, dont j’ai conservé plus de trois cents, il y en a très-peu où il ne fasse pas mention de cette providence qui régit toutes choses, et dont il aimait à reconnaître le soin paternel dans les moindres actions de sa vie. S’il réussissait dans quelqu’affaire ou entreprise, il ne manquait pas d’y reconnaître la main de Dieu. S’il ne rencontrait pas le succès, il rendait également hommage à l’intervention divine.

Je copie ce qui suit d’une de ses lettres à propos de difficultés survenues dans nos affaires :

« Que Dieu soit béni, ce sont des avis et des grâces pour nous. L’adversité rappelle à Dieu et la prospérité à laquelle on aspire toujours, enfle le cœur et nous fait oublier nos devoirs.

« …Ces affaires me tracassent et m’occupent beaucoup, car je n’aime ni la chicane ni les procès, et me voilà bien malgré moi en quelque sorte engagé dans deux affaires importantes devant les tribunaux.[1] Je les remets avec confiance et résignation entre les mains de Dieu ; que sa sainte volonté soit faite, et que son saint nom soit béni en toutes choses, quelqu’en soit l’événement ! Je t’ai souvent répété que j’ai tracé la providence toute particulière de Dieu sur moi dans toutes les actions importantes de ma vie. La protection qu’elle nous a toujours accordée ne nous abandonnera pas ; et s’il nous arrive des pertes, des malheurs, ce sont des décrets de cette providence qui le veut et l’ordonne pour notre plus grand bien, quoique contraire à nos vues humaines. Je la prie bien instamment de me tirer de ces affaires auxquelles ma santé et mes forces ne me permettent plus de donner le soin que je voudrais, et de m’accorder assez de jours pour les terminer. Joins tes prières aux miennes, fais prier nos chers enfants, et surtout demandez l’accomplissement de la volonté de Dieu en toutes choses. »

Le plus grand bonheur d’une âme chrétienne est de vouloir ce que veut son créateur. Les saints ne sont saints que parce que leur volonté est conforme à celle de Dieu. Ce que le monde appelle souffrance, contradiction, est un avantage et une faveur du ciel, quand on les regarde comme votre père les voyait. Sa conformité à la volonté de Dieu n’était pas seulement en paroles, mais elle se traduisait dans toutes ses actions. Le fait suivant vous le démontrera.

Dans un voyage qu’il fit dans le Haut-Canada, il avait pris les fièvres du pays, et à son arrivée à Québec, il fut gravement malade. Suffisamment rétabli, il était de retour à la Rivière-Ouelle, depuis quelques semaines, croyant en être quitte, lorsque la fièvre le reprit de nouveau avec violence. C’est alors qu’il appela un de nos enfants, lui disant d’apporter son livre de prières, et lui commanda de réciter le Te Deum en actions de grâces, ajoutant : « Si nous avons reçu les biens de la main du Seigneur, pourquoi n’en recevrions-nous pas les maux ? »

N’est-ce pas là pousser la soumission jusqu’à l’héroïsme ?

Sa libéralité était proportionnée à ses moyens ; et quoique nous eussions une nombreuse famille, on ne faisait pas un vain appel à sa bourse. Les églises de Sandwich, de Toronto, et d’autres plus rapprochées de nous, ainsi que les établissements religieux, entre autres le collège de Sainte-Anne et l’Archevêché de Québec ont été favorisés de ses dons.

Mais je ne veux rien oublier de tout ce qui peut servir à votre édification.

N’ignorant pas que la dévotion à la Sainte Vierge a toujours été regardée comme une marque de prédestination, votre père a été dès sa jeunesse un dévot serviteur de Marie. Il faisait parti de la Congrégation, comme je l’ai dit ailleurs ; et les confréries du Scapulaire et du Saint Cœur de Marie le comptèrent pour un membre zélé. Sa dévotion de prédilection était le chapelet qu’il récitait tous les jours ; et même dans ses promenades en voiture, il le disait soit avec ses enfants, soit avec ses amis. Un bon prêtre me dit un jour : « Mais, votre mari, il est dévot comme un religieux ; il me fait dire le chapelet chaque fois que je voyage avec lui. »

Bien des fois je me suis dit que je voudrais aimer Marie avec cet amour filial que votre père avait pour elle, tant il était affectueux et expansif.

Tout ce qui se rattache à Dieu lui était cher, et il avait la plus grande vénération pour ce qui concerne son culte et ses ministres, auxquels il portait le respect et l’affection qu’inspire le pouvoir divin dont ils sont revêtus.

Aussi était-il estimé de tout notre clergé et comptait-il plusieurs amis de cœur parmi ses membres. Vous avez vu plus haut comment Mgr Plessis le considérait. Lors d’une visite qu’il nous fit, à son retour d’une mission, il nous donna encore une preuve de son estime. Apercevant mon fils aîné Charles, né pendant son absence : « Si j’avais été ici, dit-il, je l’aurais baptisé. »

De son côté, Mgr Panet fut toujours l’ami de la famille Casgrain, et voulut bien baptiser votre frère Philippe, montrant ainsi son amitié pour votre père ; et Mgr Turgeon traitait avec lui sur un pied d’intimité.

Mgr Baillargeon m’a dit qu’il conservait encore un livre qu’il avait échangé avec votre père, lorsqu’ils étaient compagnons d’étude au collège de Nicolet.

Messieurs les Grands Vicaires Viau et Cadieux, qui furent successivement curés de la Rivière-Ouelle, entretenaient une affection et une confiance toute particulière pour votre père, de telle sorte qu’ils le choisirent pour régler leurs affaires : le premier lors de son départ de la paroisse, et le second en le nommant son exécuteur testamentaire. Combien d’autres ne pourrais-je pas citer, par exemple : MM. Primeau, Bourret, et Leprohon, directeur du collège de Nicolet, qui se plaisait à dire que M. Casgrain était du petit nombre des écoliers qui correspondaient avec leurs anciens maîtres.

D’ailleurs les prêtres formaient sa compagnie habituelle ; et l’une de ses jouissances était de les réunir à sa table.

À toutes ces qualités que je me plais à énumérer, il serait inutile, ce semble, d’ajouter celle de bon père ; mais comme plusieurs d’entre vous l’ont à peine connu, je dois m’attacher à vous le dépeindre sous ce rapport, afin que vous chérissiez de plus en plus son souvenir : car il avait pour vous tous l’affection du plus tendre des pères. Cet amour était le motif de toutes ses démarches. Jamais il ne m’écrivait sans faire quelque recommandation, soit au sujet de votre santé, soit au sujet de votre bien-être en général. Quand il était à la maison, sa récréation était d’amuser les plus jeunes, et de se mêler à leurs jeux. Quant aux plus âgés, il s’efforçait de leur procurer toutes les jouissances légitimes en son pouvoir, telles que chevaux, voitures, etc., etc. Il avait même acheté un petit yacht pour leur agrément. Je me rappelle encore la joie qui accompagnait le départ de ces belles promenades sur le fleuve par une belle journée d’été. Mon extrême prudence m’empêchait d’y prendre part, mais votre père en faisait presque toujours partie, et en laissait le commandement à John. À ce propos, voici ce que racontait l’un d’entre vous : Quand nous arrivions à la hauteur de l’église de Sainte-Anne, papa se découvrait, et nous faisait réciter avec lui les litanies de la Sainte Vierge, puis commandait au vieux John, de virer de bord.

Ce qu’il désirait avant tout, c’était de vous procurer une bonne éducation, et il n’épargnait rien pour parvenir à cette fin : plaçant les garçons au collège, et choisissant pour nos filles une institution qui nous a toujours été bien chère, celle de la Congrégation de Notre-Dame, dont la mission à la Rivière-Ouelle, fondée en 1809, avait eu pour amis et bienfaiteurs vos grands parents Casgrain.

La vénérable mère Sainte-Magdeleine, l’une des fondatrices de cette maison, avait de son côté le plus vif attachement pour le nom Casgrain. Devenue supérieure-générale, elle offrit à votre père en 1843, à l’occasion de la fête de Saint-Charles, un beau reliquaire sur le revers duquel, il écrivit ce qui suit : « Ce beau, riche et précieux reliquaire m’a été présenté par la révérende Sœur Sainte-Madeleine de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, le 4 novembre 1843, à l’occasion de ma fête. Je le destine à l’aîné de mes enfants et l’exhorte ainsi que ses frères et sœurs d’entretenir pour les membres de cette sainte et si utile maison, les sentiments bien mérités d’estime, de considération et de respect que j’ai toujours eus pour elle ; et d’aider et d’encourager de tout leur pouvoir les diverses branches de cette institution qui est la gloire et l’honneur du pays, et la sauvegarde de l’instruction religieuse. »

Il n’est donc pas surprenant que vos sœurs aient hérité de notre affection pour la congrégation. Elles ont toutes commencé très-jeunes à en fréquenter les classes. Placée au pensionnat de Montréal en 1842, votre sœur Éliza demandait à votre père en 1844 son consentement pour entrer au noviciat de la communauté. Voici la réponse qu’il lui fit.

« J’ai reçu, ma très-chère Éliza, ta lettre du 24 juin ; tu ne peux douter que nous ayions été surpris, ta maman et moi, d’apprendre les dispositions que tu manifestes de te consacrer à Dieu, et de suivre l’état sacré des bonnes dames auxquelles nous avions confié le soin de ton éducation, et qui ont été les guides de ton enfance. Assurément, ma chère, quoiqu’il nous en coûtera de nous séparer de toi, et de renoncer à tous les sentiments de la nature ; si telle est la volonté de Dieu, nous sommes prêts à lui faire ce sacrifice et lui remettre entre les mains le dépôt qu’il nous a confié ; car toujours et en toute occasion nous lui avons demandé et lui demandons encore l’accomplissement de sa sainte volonté et non la nôtre, bien convaincus qu’il sait mieux ce qui nous convient que nous. Mais tu es bien jeune, tu n’as peut-être pas assez pensé aux grands sacrifices que cet état exige. Rappelle-toi combien tu aimes tes parents et tes frères et sœurs. Seras-tu assez ferme, assez généreuse pour immoler ces sentiments sur l’autel de l’amour de Dieu ? Tu as à peine su ce qu’est le monde (mais en cela je te félicite). Au moins sais-tu qu’il s’ouvre devant toi un certain avenir que la position de tes parents dans la société promet devoir être assez heureux ; si on peut appliquer avec quelque raison ce terme aux plaisirs et aux jouissances que le monde offre. As-tu réfléchi qu’il fallait non-seulement renoncer à toi-même et à ta propre volonté, pour n’être que l’instrument de celle des autres, et cela en tout et pour tout. Es-tu bien résolue de consacrer le reste de ta vie au service particulier de Dieu, et de t’assujettir, tout en renonçant au monde et à toi-même, à l’instruction de la jeunesse. Si tu as suffisamment pesé toutes ces considérations, et que tu sois capable de ces sacrifices de bon cœur et d’inclination et si tes supérieures, que tu auras dû consulter aussi bien que nous, croient à ta capacité, à ton courage et à ta vertu, alors, ma chère enfant, nous aussi nous sommes prêts à seconder tes vues et à faire taire tous sentiments trop humains pour t’offrir au Seigneur, comme nous n’avons pas manqué de le faire dès ta naissance aussi bien qu’à celle de tes frères et sœurs.

« Tout en te retraçant les grandes obligations et les privations qu’entraîne l’état que tu veux embrasser, je dois te dire que ce monde que tu ne connais pas encore et que tu veux quitter pour toujours, est bien peu digne de tes regrets. Quand je considère les peines, les chagrins et les sollicitudes auxquelles sont sujets ceux qui vivent dans son tourbillon, même ceux des bons chrétiens qui savent prendre tous les contre-temps de la main de Dieu, combien les plaisirs et les jouissances qu’il offre compensent peu tout cela. Je dis souvent avec ta maman : bienheureux sont ceux qui y ont renoncé. Nous sommes pourtant ceux qu’on appelle les heureux du monde, et avec vérité, car Dieu nous a comblé de ses dons d’une manière spéciale, mais encore disons-nous souvent avec Solomon : vanité des vanités, tout n’est que vanité, hors aimer et servir Dieu.

« Loin donc, ma chère et bonne enfant, de te détourner de ton dessein, si Dieu t’appelle à cet état, nous nous efforcerons de nous en réjouir avec toi et nous bénirons le Seigneur de ce qu’il daigne t’agréer pour son épouse. Quelque grand que doive être le sacrifice, il sera bien diminué par l’idée que tu entres dans une maison qui nous est bien chère, et dont j’ai appris à considérer les principaux membres comme ceux mêmes de ma famille et dont tu es pour ainsi dire l’enfant adoptif… »

Cette lettre doit vous faire connaître de plus en plus la piété éclairée de votre père, et sa volonté de sacrifier à la gloire de Dieu ce qui lui était le plus cher. N’allez pas croire, cependant, qu’il n’en coûtait rien à sa sensibilité, car la séparation fut des plus douloureuses.

« Je pars ce soir, écrivait-il de Montréal le jour même de l’entrée d’Éliza le 19 septembre 1844, je m’arrache d’ici, je m’éloigne de notre chère petite, que je voudrais néanmoins avoir toujours à mes côtés. Je ne veux plus lutter avec de si violentes émotions, que m’occasionnent son entrée au couvent, et l’idée d’une séparation presqu’absolue, moi qui aimais, qui aime tant cette enfant. Ma fortitude, mon énergie, mon courage accoutumés, m’ont abandonné ! J’ai été, je suis faible encore, je t’écris le cœur tout navré, je ne dis pas de chagrin, non !… »

L’année suivante, il conduisit Charles et Philippe à Montréal pour assister à la prise d’habit de leur sœur, et ayant continué son voyage jusqu’à Sandwich ; il m’écrivit de Buffalo :

« Je suppose que Charles et Philippe t’auront écrit de Montréal, ainsi que je les en avais priés. Je me flatte que leur voyage leur aura procuré de l’amusement. Je pense souvent à la carrière qui s’ouvre devant eux ; l’avenir est loin d’être flatteur pour les jeunes gens de nos jours. Je joins tous les jours mes prières aux tiennes, pour demander à Dieu qu’il les dirige dans le choix d’un état et surtout qu’il les préserve de la contagion du péché, dans le malheureux siècle où nous sommes. Ils te parleront de leur sœur ; elle est charmante cette enfant que Dieu nous a fait la grâce de choisir pour sa servante spéciale ; ils te diront combien m’a coûté ce sacrifice, de la voir pour toujours séparée de nous, moi qui l’aime tant ; j’ai eu la faiblesse de pleurer pendant tout le temps de cette belle cérémonie. J’aurais voulu que le sacrifice eût été plus grand encore s’il est possible pour pouvoir offrir quelque chose d’agréable à Dieu qui nous comble tous les jours de ses bienfaits. M. Viau, malgré ses infirmités, a assisté à la cérémonie et m’a témoigné son amitié ordinaire. »

Il ne fallait rien moins que la certitude qu’il avait du bonheur de votre sœur pour le consoler de cette séparation. D’ailleurs Dieu donne la force de faire des sacrifices, quand on le lui demande.

C’est ainsi qu’il ajoute : « toutes les personnes qui habitent cette maison ont l’air d’être si heureuses qu’on doit, il me semble, envier leur sort. Nous aurions tort de nous inquiéter de celui d’Éliza. »

Je cite encore la suite de sa lettre, elle me paraît si édifiante : « Nous avons aujourd’hui entendu la messe d’une congrégation presque exclusivement allemande. Les catholiques ici sont parmi les pauvres et les amis de Dieu à qui il a promis son royaume. Buffalo est un endroit extraordinaire : le havre, le canal, les quais offrent un aspect étonnant et donnent une idée des affaires qui ont lieu ici. Les voyageurs y abondent de tous côtés. Mais c’est à effrayer que de voir comme tout est matériel. On ne s’occupe que d’affaires, de spéculations, de moyens de faire de l’argent, et le salut, le salut, l’unique affaire importante à l’homme, paraît être celle qui l’occupe le moins. »

J’ai voulu citer presque toute cette lettre, parce qu’elle est une des dernières qu’il m’ait adressées. Le changement survenu dans notre position ne nécessitait plus de correspondance, comme vous le verrez dans le chapitre suivant.

  1. Il s’agit ici de deux procès, dont l’un s’élevait à plus de £1 000, que nous gagnâmes ; nous perdîmes l’autre où il s’agissait de £2 500.