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Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 5083

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Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 279).

5083. — À M. DEBRUS[1].

Pierre et Donat devraient avoir écrit à Élie de Beaumont depuis longtemps. Si leur lettre n’est pas encore partie, il faut la mettre sous l’enveloppe de M. Damilaville, directeur des vingtièmes, quai Saint-Bernard.

Il y a trois mois que je dis qu’on ne rendra à Mme Calas ses filles qu’après la révision du procès. Je crains même que des sollicitations trop réitérées n’indisposent M. le comte de Saint-Florentin ; je souhaite de me tromper.

On ne fait que des démarches inutiles. Il faut attendre patiemment le jugement du conseil. Je réponds qu’il sera favorable. Ne soyons point fâchés que ce jugement soit différé. Nous en aurons plus de temps d’instruire les juges et de les solliciter. Ne parlons point surtout de l’affaire de Sirven[2] ; tenons-nous-en à la nôtre. Si nos avocats peuvent avoir une lettre de Louis [Calas], telle que je l’ai désirée, rien ne servira mieux notre cause.

Mille compliments à M. Debrus et à tous ses amis.

  1. Éditeur, A. Coquerel.
  2. Voltaire se montra plus tard aussi dévoué aux Sirven qu’il l’avait d’abord été aux Calas ; mais il voyait que mêler les deux affaires n’eût abouti qu’à les perdre toutes deux. Dès qu’il eut réussi dans l’une, il entreprit l’autre. (Note du premier éditeur.)