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Journal d’un voyage de Genève à Paris/Jeudi

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Anonyme
J. E. Didier, imprimeur-libraire (p. 53-74).
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Jeudi.

Il est une heure du matin, et nous avons fait une demi-lieue de chemin ; je reposais depuis fort long-temps, lorsqu’en entrant dans la jolie ville de Poligni, le bruit affreux que faisaient la diligence et le chariot des bagages en roulant sur un pavé nettoyé par la pluie, dans une rue étroite, dont l’écho des maisons quadruplait le bruit, me reveillèrent. Les trois postillons, animés par ce tintamarre, font claquer leurs fouets de la manière la plus bruyante ; les chiens se réveillent et aboient de tous côtés ; le grondeur Bibiou saute du cabriolet à terre et augmente le vacarme par ses cris et par le mouvement de ses clochettes. Je suis convaincu que tous les individus, qui sommeillaient en repos dans les maisons qui bordaient les rues par lesquelles nous avons passé, ont été éveillés en sursaut. En descendant du carosse, je fis un faux pas et tombai à genoux au pied de la vierge ; ça été la première fois que je me sois agenouillé devant une idole.

L’on était à peine levé dans l’auberge, lorsque nous y entrâmes ; nous demandâmes à déjeûner ; la maîtresse était couchée dans un coin de la cuisine, et de son lit donnait des ordres à ses domestiques ; elle me parut ne pas être de ces femmes qui mènent la barque, comme l’on dit, lorsque le mari s’occupe d’autre chose ; au contraire, sa bêtise me convainquit de mon premier sentiment ; et lorsqu’elle fut levée, sa physionomie ne démentit pas ce que j’avais pensé d’elle.

Un Allemand, de la figure la plus noble et la plus aimable, nous pria de l’admettre dans notre compagnie jusques à Dôle : nous l’acceptâmes.

Après un déjeûné composé d’une rôtie détestable, nous remontâmes en voiture : le vin chaud que nous avions bu ne contribua pas peu à nous étourdir.

Notre nouveau compagnon de voyage fut placé sur le devant de la voiture, entre M. B… et moi, sa grosse personne nous mit fort à l’étroit ; mais il fallut prendre patience : il resta quelques momens sans dire un mot, et finit enfin par faire connaissance avec nous. Il parla de ses voyages ; les Allemands ne tarissent jamais sur ce sujet : la dernière aventure qui lui est arrivée au mois de Décembre dernier, mérite d’être rapportée.

Il voyageait lui sixième dans une voiture publique, lorsque près de Cassel, un malheureux postillon qui conduisait les chevaux au milieu de la neige, au lieu d’enfiler un pont qui n’avait pas de gardes-foux, passe à côté et culbute la voiture dans la rivière. La caisse du carosse se sépare de l’avant-train, et se renverse sur le côté de manière qu’une des portières est sur l’eau et l’autre au fond : représentez-vous la triste situation de six individus, dont les six têtes sont en-dehors d’une petite portière, le reste du corps dans une eau couverte de glaçons et entraînés dans un affreux courant : ils restèrent une heure et demie dans cette position. Notre Allemand nous a assuré que, durant ce temps, l’idée lui vint plusieurs fois de prendre son couteau et de tuer ses cinq compagnons pour pouvoir les enfoncer dans l’eau, et sortir par la portière ; il ne voyait que ce moyen de sauver sa vie. Enfin le ciel leur envoya des bateliers, qui ouvrirent la voiture et les firent sortir. Le plaisir de quitter ce coche de malheur, fit oublier à un officier qui avait des éperons à ses bottes, d’y faire attention, voulant sortir le premier, les éperons l’embarrassèrent dans les jupons d’une Dame qui était au nombre des voyageurs, et elle reçut une blessure d’un pouce de profondeur, depuis le genou jusqu’à la ceinture : les cris qu’elle poussait ne purent empêcher ce misérable officier de continuer ses efforts pour sortir. Cette pauvre Dame, qui d’ailleurs était souffrante, fut transportée dans une auberge où elle expira au bout d’une demi-heure, soit de la blessure qu’elle avoit reçue, soit du long séjour qu’elle avait fait dans l’eau glacée dans un moment critique.

Cette aventure doit engager les personnes qui ont des éperons à les ôter lorsqu’ils montent en voiture ; certainement je ne resterais pas une minute avec un homme qui s’obstinerait à les garder.

Notre Allemand nous apprit qu’il résidait habituellement à Cette, qu’il était directeur de l’hôpital de cette ville, qu’il avait souvent des difficultés avec les sœurs grises qui servent les malades, etc. Mais il perdit un peu de l’estime que j’avais d’abord conçu pour lui, par le récit superstitieux qu’il nous fit d’une guérison miraculeuse. Voici le fait en peu de mots.

Il était malade de la goutte, de manière à ne pouvoir se remuer le moins du monde : d’après les conseils d’un ami, il fit chercher un gros crapaud ; après l’avoir attaché par une patte de derrière, on le suspendit avec beaucoup de soin au milieu de sa chambre. Cet animal s’enfla, devint furieux, poussa des cris horribles, et Expira au bout de 22 heures. Lorsqu’il fut desséché, il l’enferma dans un sac de peau blanche, et il le porte depuis ce temps dans une petite poche. Il nous assura avoir été guéri, non-seulement de la goutte, mais de mille autres incommodités.

Nous rîmes sous cape de l’aventure, lorsqu’il nous montra le crapaud enfermé comme je l’ai dit. Je laisse à essayer le remède à qui voudra : il se peut que l’animal attire à lui tout le venin répandu dans le corps et l’appartement du malade ; mais il faut être grand partisan du magnétisme, ou de la sympathie, pour y ajouter foi, et je ne le suis pas. Je lui conseillai de remplir l’hôpital de Cette de crapauds, cette manière de guérir éviterait bien des frais, et l’on pourrait soulager un nombre infini de malheureux ; il sourit à ma réflexion ; il vit bien que je ne croyais pas plus à l’efficacité de ses remèdes qu’à ceux de ce charlatan, qui un jour sur le Pont-neuf, pour nous vanter les heureux effets de ses drogues, nous criait, en agitant un grand morceau de parchemin attaché au bout d’un bâton : « Regardez, Messieurs, voilà la peau du roi de Perse que j’ai guéri, et certes, avec de pareilles preuves, je ne cherche pas à vous tromper ! »

Il est des gens qui font d’abord preuve de politesse, et font ensuite des demandes fort désagréables ; ainsi fut notre Allemand ; après avoir été aimable quelque temps, il nous pria, de la manière la plus polie, de lui permettre de fumer une pipe : mes compagnons de voyage le lui ayant permis, je me tus et pris patience en enrageant ; l’odeur du tabac à fumer n’a jamais pu sympathiser avec moi, et il faut avoir bien peu d’usage du monde pour fumer dans un carosse qui renferme cinq personnes.

J’ai la douleur de voir ce malheureux homme sortir sa pipe, son briquet, son amadou. Ah ! dis-je en moi-même, si elle pouvait être humide ? Hélas ! elle s’allume, et les bouffées de tabac commencent à nous étouffer. L’on ouvre une glace, et une pluie affreuse mouille mes genoux ; le vent, quoique fort, ne faisait pas sortir assez promptement la vapeur fumante. Bref, j’eus mal au cœur, et sans l’eau de Cologne de mon ami, le vin d’Espagne de M. B… et une croûte de pain de son aimable épouse, j’aurais certainement causé de petits désagrémens à la compagnie. Le fumeur me fit mille excuses, et me gronda en quelque sorte de ce que je ne lui avais pas dit que l’odeur de la pipe me faisait mal, qu’il n’aurait pas fumé, etc. Il pouvait dire vrai ; mais sa pipe était achevée, et je ne crus pas à ce qu’il me dit ; car d’empêcher certains Allemands de fumer, ce serait vouloir pacifier pour la fin des siècles notre petite république.

Les environs de Dôle sont délicieux, c’est un pays mêlé de plaines, de collines et de montagnes. Le sol y est fertile en grains, en vins, en fruits et en pâturages ; il y a aussi beaucoup de bois. Le Doubs qui l’arrose était débordé, et en inondait une grande étendue.

C’est au milieu de la charmante vallée d’amours qu’est située la ville de Dôle. Si je voulais vous apprendre l’histoire de cette ville, je vous dirais en peu de mots qu’elle a appartenu aux rois de Bourgogne, puis à l’empereur Barberousse, et après lui elle retourna à ses premiers souverains. L’empereur Charles V la fit fortifier en 1530. Elle fut assiégée en 1536 par le prince de Condé, qui fut obligé d’enlever le siège. En 1668 Louis XIV s’en empara et en fit raser les fortifications ; mais il la rendit aux Espagnols qui les réparèrent. En 1674 le Roi l’ayant prise une seconde fois, il les fit continuer, puis démolir. Cette ville a été cédée à la France par le traité de Riswick. Voilà tout ce que m’en a appris un Dôlois fort instruit, dont j’aurai occasion de vous parler bientôt.

Les rues que nous avons traversées m’ont paru assez peuplées : de jolies femmes nous envoyaient des baisers, d’aimables marchandes nous invitaient à descendre chez elles pour acheter ce dont nous pourrions avoir besoin. Nous avons vu quelques beaux bâtimens, le Palais, le collège des Jésuites, l’église de Notre-Dame, qui est assez ancienne. La statue[1] du Roi, qui est auprès, représente sans art tout l’avilissement de la royauté. C’est sur le piédestal de cette statue que les Dôlois ont écrit, après les événemens du 21 Juin, ces paroles remarquables : premier et dernier Roi des Français. Je crois qu’il n’est aucun individu dans le royaume qui voulût avoir chez lui ce monument hideux et sans goût, que les habitans de Dôle ont élevé à la gloire de Louis Bourbon. — Je finis tout ce que je veux dire de cette statue et du motif qui l’a faite construire, par ces deux vers, que tout citoyen et tout souverain devraient avoir sans-cesse à la pensée.

Un roi n’est plus qu’un homme avec un titre auguste,
Premier sujet des lois, et forcé d’être juste.

Nous sortons de la ville pour nous rendre à l’auberge, où dînèrent avec nous les voyageurs de la diligence de Paris à Besançon. — Le repas fut agréable. Notre Allemand, qui avait fait le bel esprit dans la voiture, fut d’une platitude extrême ; ses manières peu polies furent remarquées des Parisiens qui étaient à table.

À peine étions-nous à la fin du repas que l’on vint nous avertir que les chevaux étaient mis ; nous prîmes congé de l’homme au crapaud, et nous le remplaçâmes par un jeune homme de Dôle, qui se joignit à nous jusqu’à Paris ; il me parut aimable, d’une humeur gaie, quoique un peu libre.

L’on voit encore à Dôle et dans les environs des vestiges de monumens des Romains ; parmi ces vestiges on distingue ceux de deux aqueducs, qui avaient été construits par les Romains pour porter de l’eau à Dôle. Dans cette même ville est encore la place des Arênes, où anciennement se donnaient des combats. Le grand chemin que les Romains avaient fait faire pour aller de Lyon au Rhin, traversait cette ville ; et on en voit encore des vestiges sur la route de Dôle à Besançon. Mais il serait fort difficile de prouver que Dôle soit le Didattium dont Ptolomée fait mention. Tout ce qu’on en sait, c’est que c’était une ville dans les limites des Sequani, en tirant vers les montagnes des Vosges, et à une petite distance de Passavant.

Nous venons d’entrer dans le département de la Côte d’or : c’est le troisième depuis Genève. Auxonne, où nous nous sommes arrêtés pour changer de chevaux, est une petite ville, dont les fortifications peu considérables sont plus aisées à forcer qu’à peindre. La Saône qui les mouille était débordée, ainsi que toutes les rivières que nous avons traversées. Près d’Auxonne nous avons fait plus de demi-lieue sur une chaussée, des deux côtés de laquelle la vue s’étendait sur une immense nappe d’eau ; il semblait que nous étions au milieu d’un lac, lorsque enfoncés dans la voiture nous ne pouvions voir le terrein qui nous portait.

L’hôpital et les casernes sont deux bâtimens qui méritent d’être vus. Tandis que l’on s’occupait à délivrer les paquets destinés pour Auxonne, je fus me promener dans la ville ; j’entendis publier des décrets de l’Assemblée Nationale sur les Jurés, etc. — La garde nationale, qui défila près de moi, ne me parut pas fort exercée ; mais étant entré dans un café, je liai conversation avec un particulier fort poli, qui m’apprit que les Auxonnais aimaient la révolution, et qu’ils la soutiendraient au péril de leur vie ; qu’ils avaient en garnison un régiment d’artillerie dont les soldats étaient patriotes, mais que les sentimens des officiers n’étaient pas les mêmes : je crois me rappeler qu’il me dit la même chose d’un détachement de dragons qui y était aussi en garnison ; mais je n’en suis pas certain. Sa conversation me plaisait infiniment ; je cherchais à la prolonger, lorsque deux personnes entrèrent brusquement dans le café, et s’adressant à mon homme, lui dirent que le peuple était attroupé autour de la diligence, et que certainement sa présence serait très-nécessaire pour le faire retirer : je connus qu’il était officier-municipal ; inquiet de ce que je venais d’apprendre, je lui dis que j’étais un des voyageurs, et le priai de me permettre de l’accompagner. Arrivés auprès du carosse, nous y trouvâmes M. et Mad. B…, le Dôlois et mon ami, qui m’attendaient : une vieille femme sâle, dégoûtante, qui avait payé au bureau d’Auxonne sa place dans la voiture pour aller à Dijon, voulait l’occuper ; mes compagnons de voyage ne la voulaient pas recevoir, prétendant que nous étions assez de cinq dans un carosse aussi petit ; mais la véritable raison était qu’ils ne se souciaient pas d’avoir une vieille paysanne dans leur compagnie. Une partie du peuple tenait le parti de la Dame, tandis qu’une autre qui se moquait d’elle et de nous, nous engageait à ne pas la laisser monter. « Madame, lui dis-je le plus poliment du monde, vous voyez que l’on ne saurait être six dans le carosse ; je vous conseille de monter dans le cabriolet, le conducteur est un aimable homme, votre vertu ne saurait être en meilleure compagnie… Laissez donc, me répondit cette jeune poulette de soixante et dix ans, avec votre vertu ; j’ai payé ma place dans la diligence, et je l’occuperai envers et contre tous. » Le peuple riait, criait, battait des mains ; l’officier-municipal, qui voulait faire cesser ce bruit, prêchait dans le désert. Enfin cette aimable enfant entra dans la voiture et se plaça entre M. B… et le Dôlois. — Fouette, postillon. Nous voilà entraînés, et les Auxonnais de se moquer de nous, et la vieille de se fâcher, et nous de la plaisanter. Nous ne manifestions notre déplaisir d’avoir cette bonne femme avec nous que par des plaisanteries ; mais Mad. B… en avait un dépit qui allait presque jusqu’à la colère. Nous lui conseillâmes d’en prendre son parti et de rire avec nous. Ce qu’elle fit.

Genlis, que nous venons de traverser, me rappelle l’aimable Mad. de Sillery, qui portait autrefois le nom de Genlis. C’est l’auteur de plusieurs ouvrages précieux sur l’éducation de la jeunesse ; ses talens lui ont mérité la place qu’elle occupe et qu’elle remplit si dignement auprès des enfans de M. d’Orléans. Si je ne craignais de m’écarter de ma route, je pourrais citer mille anecdotes intéressantes, qui feraient honneur aux vertus de Mad. de Sillery et de Mlle. Paméla sa fille adoptive ; mais je renvoie aux actes de courage et de patriotisme de M. de Chartres ; ils font tout à la fois l’éloge de la gouvernante et de l’élève.

La fatigue, le mouvement de la voiture, les marches forcées que j’avais faites dans la neige, m’avaient beaucoup indisposé depuis deux jours. À un quart de lieue de Dijon, il me fut impossible d’aller plus loin ; je descendis pour prendre un peu l’air : il faisait nuit, le chemin était affreux ; je n’avais d’autre choix que de marcher, et j’enfonçais dans la boue jusqu’à mi-jambe, ou de remonter en voiture, où la chaleur me suffoquait : après avoir fait quelques pas, une averse m’obligea à chercher un abri dans le cabriolet du conducteur, mais il fallut disputer quelque temps avec Bibiou, qui ne voulait pas me permettre de m’y placer, et me menaçait de ses dents : là je ne fus pas si mal, je pouvais du moins respirer un air pur ; ce qui me soulagea beaucoup.

Nous traversâmes plusieurs rues, des fortifications, enfin nous arrivâmes à une porte où l’on nous cria d’arrêter : la pluie redoublait. Un homme, qui nous dit être caporal de la garde nationale de Dijon, nous demanda nos passe-ports. M. B… remit le sien qu’on lui rendit aussi-tôt sans l’avoir ouvert. Mon ami dit qu’il en avait un, ne pouvant le prendre facilement dans son portefeuille, parce qu’il faisait obscur, on ne demanda pas à le voir. Ce caporal s’approcha ensuite du cabriolet où j’étais : « Camarade, dit-il au conducteur, vous n’avez personne de… Non, non, il n’y a personne de… m’écriai-je. — Personne de… répétèrent les habitans du carosse. Il n’y a personne de… dit la sentinelle ; personne de… s’écrièrent les gardes nationales qui étaient au corps-de-garde. Passez », et nous passâmes.

« Que veut dire cet homme avec son expression de personne de…, demandais-je à Blaque ? — Dame ! il veut dire d’aristocrate, de contre-révolutionnaire. — Que ne le dit-il tout au long, il ne se serait pas fait moquer de lui ? Avec la manière de regarder les passe-ports, et de demander s’il n’y a personne de… La voiture pourrait être remplie des gens les plus suspects, qu’il ne les découvrirait pas. »

Tout en raisonnant, nous arrivâmes au bureau des diligences, où nous devions changer de voiture ; la bonne vieille d’Auxonne nous quitta : grande contestation ensuite pour savoir où nous irions loger. Le Dôlois nous assura que nous serions très-mal à laquelle des deux auberges voisines du bureau que nous voulussions aller. Blaque en convenait, mais il trouvait avec raison que l’auberge du Chapeau rouge que l’on nous indiquait était trop éloignée : bref, nous fûmes loger au bareau verd, vis-à-vis l’hôtel des diligences. Je n’en dirai autre chose, sinon que je ne conseille en aucune manière à quelque voyageur que ce soit d’aller descendre dans cet endroit, à moins que le régime sâle et dégoûtant des mêts et des meubles ne soit réformé. L’autre auberge, qui est à deux pas, et dont j’ai oublié le nom, ressemble en tout à la première ; j’y entrai pour voir les voyageurs qui venaient de Paris et allaient à Genève ; je n’en connus aucun.

Après le souper, le conducteur nous avertit que nous partirions à cinq heures du matin.

  1. Cette statue est peinte en blanc, couleur des innocens : il y a sans doute allusion.