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La Vérité sur l’Algérie/03/13

La bibliothèque libre.
Librairie Universelle (p. 46-47).


CHAPITRE XIII

La région marine.


« Cette région, au niveau de la mer, ou peu élevée au-dessus, est malheureusement peu profonde : elle s’arrête, aux faibles altitudes des parties montagneuses et ses surfaces les plus favorables à l’agriculture sont principalement quelques grandes plaines, l’Habra, le Cheliff, la Mitidja et la Seybouse…

« … On peut la désigner sous le nom de zone de l’oranger, et elle ne s’arrête réellement qu’à la limite où cesse l’influence de l’atmosphère marine sur les faibles altitudes.

« … Ce climat essentiellement marin n’a souvent pas plus de deux kilomètres de profondeur. Il est étroitement lié au rivage et aux baies, mais n’existe point partout, car souvent le rivage est taillé en falaise ou a un relèvement côtier plus ou moins accusé derrière lequel le climat est moins tempéré. Cette mince bande est interrompue par les puissants massifs kabyliens et khroumiriens, dont les montagnes tombent presque verticalement dans la mer.

« L’action directe de l’atmosphère marine égalise la température…

« Cependant la côte absolument ouverte aux vents du Nord est soumise pendant l’hiver à leurs rafales ; ces courants ne sont pas dominants, mais ils contrarient pourtant certaines cultures de nature tropicale, sans grande importance d’ailleurs.

« Cette zone marine est le pays le plus riche. Au début de la conquête on avait pris cette zone privilégiée comme le type du climat algérien, pensant qu’encore plus au Sud, sur les versants de l’Atlas, se rencontreraient des climatures meilleures forcément. Ces erreurs climatologiques avaient motivé tous les projets de cultures tropicales qui ont encore des partisans. »


Cela, c’est la bonne Algérie, celle qui ressemble à l’Andalousie, à la Provence maritime.