Le Correcteur typographe (Brossard)/volume 2/11
CHAPITRE XI
IMPOSITION
L’imposition est l’action : a) de disposer sur le marbre dans la position voulue un nombre de pages variable suivant le format du papier sur lequel l’impression doit avoir lieu ; b) de placer ces pages dans un ordre déterminé de façon qu’après tirage, soit recto et verso, soit seulement recto ou verso, et après pliage la numération se suive dans l’ordre normal ; c) de les encadrer de châssis, selon que le tirage est exécuté sur une presse en blanc ou sur une machine à retiration ; d) de garnir les intervalles, qui représenteront les marges, de lingots ou de garnitures de plomb, de fer ou de bois ; e) enfin à l’aide de biseaux et, de coins, de serrer les pages et les garnitures dans les châssis, dans le but de les enlever comme, d’une seule pièce pour les porter aux machines[1].
Avant de décrire en détail les diverses phases de cette opération, il est nécessaire de faire connaître les quelques objets du matériel typographique employés.
- ↑ Beaucoup plus simplement, nombre d’auteurs typographiques donnent de l’imposition l’explication suivante : « L’imposition est l’art de disposer les pages d’une feuille, en mettant entre elles le blanc qui leur convient, de manière qu’en pliant la feuille imprimée les dites pages se trouvent placées dans un ordre régulier. »