Aller au contenu

Les Parlers Parisiens/Gaston Paris

La bibliothèque libre.
H. Welter (p. 43-56).
Gaston Paris.

M. G. Paris, né à Avenay (Marne), le 9 août 1830, habite Paris depuis sa première enfance. L’extrait suivant du discours: Sur les parlers français, prononcé par lui au Congrès des Sociétés savantes, le 26 mai 1888, et transcrit phonétiquement déjà par M. P. Passy (Français parlé, p. 72 ss.), m’a été lu par l’auteur une fois seulement; j’ai écouté, la transcription de M. Passy en main. M. G. Paris et M. Joret, qui assistait à l’audition, trouvaient également que M. Passy avait donné à son texte figuré un caractère par trop familier et que ses dpü̯i p. dəpü̯i (depuis), ses ski p. sə ki (ce qui), etc. ne répondaient nullement à l’usage d’un orateur instruit. M. Paris, qui, même dans la conversation, prononce avec une rare correction, ne s’est permis, dans la lecture, presque aucune des négligences du parler parisien: les e sourds ne disparaissent chez lui que bien à propos; les r et l finales se faisaient entendre distinctement même après les consonnes; son r n’était pas grasseyée devant les consonnes, ses liaisons représentaient le juste milieu; enfin, on voyait partout qu’on avait affaire à un grammairien qui connaît et observe les règles qu’on donne comme celles d’une bonne prononciation. Les mots les, des, etc., que je lui ai entendu prononcer avec e ouvert dans se cours, furent tous prononcés avec un e fermé; la terminaison -ation avait constamment un a fermé moyen; un devant une voyelle, prononcé souvent par M. Paris avec le son d’ü (ün), avait toujours œ̨ ou œ̃.



Les parlers français.

La France a depuis longtemps une seule langue officielle, langue littéraire aussi, malgré quelques tentatives locales intéressantes, langue qui représente notre nationalité en face des nationalités étrangères, et qu’on appelle à bon droit «le français». Parlé aujourd’hui à peu près exclusivement par les gens cultivés dans toute l’étendue du territoire; parlé au moins concurremment avec le patois par la plupart des illettrés, le français est essentiellement le dialecte — nous verrons tout à l’heure ce qu’il faut entendre par ce mot — de Paris est de l’Île-de-France, imposé peu à peu à tout le royaume par une propagation lente et une assimilation presque toujours volontaire. Dans les provinces voisines du centre politique et intellectuel de notre vie nationale, les nuances qui anciennement séparaient du français propre le parler naturel se sont insensiblement effacées, et, sauf un vocabulaire moins riche et des tournures plus archaïques ou plus négligées, le paysan parle comme le

le pąrle frãsę.[1]

      Lą frã:s ą dəpü̯i lõtã ün sœ̨:l lã:g ǫfisi̯ĕl, lã:g li’t‘erêr[2]
ǫsi, mąlgre kęlkə tãtątīv lǫkąlz ẽteręsã:t, lã:g ki rə-[3]
prezã:t nǫtrə nąsi̯ǫnąlite ã fas de nąsi̯ǫnąlitez etrãžêr[4]
5.e kõn ąpĕl ą bõ dru̯ą: «lə frãsę». pą́rle ǫžurdü̯i[5]
ą pœ prę ęksklüzivəmã pąr le žã kų̈ltive dã tųt letãdü[6]
dü tęritu̯ãr; pą́rle o mu̯ẽ kõkų̈rąmã ąvęk ləe pątu̯ą pąr[7]
lą plüpār dez įlętre, lə frãsę ęt ęs̄ãsi̯ęlmã lə diąlęktə[8]
— nu vęrõ tųt ą lœ̨:r sə kįl fot ãtã:drə pąr sə mo —[9]
10.də pąri e də lįl də frã:s, ẽpoze pœ ą pœ ą tu lə[10]
ru̯ąi̯ōm pąr ün prǫpągasi̯õ lã:t e ün ąs̄imilasi̯õ pręskə[11]
tužūr vǫlõtêr. dã le prǫvẽ:s vo͜ązin dü sã:trə pǫlitįk[12]
e ẽtęlęktü̯ęl də notrə vi nąsi̯ǫnal, le nüã:s ki ãsi̯ęnəmã[13]
sepąrę dü frãsę prǫprə lə pąrle nątürĕl sə sõt ẽsã-[14]
15.sibləmã ęfąse, e, sõf œ̃ vǫkąbülêr mu̯ẽ riš e de turnü:r[15]
plüz ąrkaįk u plü negliže — lə pęizã pąrlə kǫm lə[16]

Parisien. Mais, au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la capitale, on relève entre la langue nationale et le parler populaire des différences plus marquées. Allez aux environs de Valenciennes, de Bayeux, de la Rochelle, de Montbéliard — je dis «aux environs», parce que dans les villes on a généralement adopté le français d’école — vous reconnaîtrez dans chaque endroit un langage fort différent de celui que nous parlons et fort différent de celui qu’on parle dans chacun des autres. Allez plus loin encore, du côté d’Avignon, ou d’Aurillac, ou de Pau; vous trouverez des sons tout nouveaux, une physionomie toute particulière; vous discernerez à peine les sens de quelques mots. Enfin, poussez jusqu’aux plaines de la Flandre, jusqu’aux landes de la Bretagne, jusqu’aux vallées des Pyrénées, vous entendrez des langues absolument étrangères et dans lesquelles aucun mot semblable à ceux qui vous sont familiers ne frappera votre oreille.

On parle, en effet, vous le savez, au Nord-Est, le flamand, idiome germanique; au Nord-Ouest, le breton, idiome celtique; au Sud-Ouest le basque, idiome ibérique. Laissant de côté ces trois coins de métal étranger qui encadrent notre carte linguistique, et la Corse, italienne de langue, qui forme un coin semblable au Sud-Est, demandons-nous d’où viennent aux mères, dans le territoire restant, les

pąrizi̯ẽ. męz o für e ą mzür k õ s elu̯ąñ də lą ką-[17]
pitąl, õ rəlêv ãtrə lą lãg nąsi̯ǫnąl e l pąrle pǫpülêr[18]
de diferã:s plü mąrke. ąle oz ãvirõ də` vąlãsi̯ĕn, də`[19]
bą́i̯œ, də` lą rǫšĕl, də mõbęli̯ār — žə di oz ãvirõ,[20]
5.pąr sə kə dã le vil õn ą ženerąlmãt ądǫpte lə frãsę[21]
dekǫl, — vu rəkǫnętre dã šąk ãdru̯ą œ̃ lãgāž fǫr[22]
diferã də səlü̯i kə nu pąrlõ e fǫr diferã də səlü̯i kõ[23]
pąrl dã šąkœ̃ dez õtrᵊ. ąle plü lu̯ẽ ãkôr, dü kote[24]
dąviñõ, u dorii̯ąk, u də po; vu truvre de sõ tu[25]
10.nuvo, ün fizi̯ǫnǫmi tųt pąrtiküli̯êr; vu disęrnəre ą pĕn[26]
lə sãz də kęlkə mo. ãfẽ, puse zų̈sk o plĕn də lą[27]
fla:dr, žüsko lã:d də lą brətąñ, žüsko vąle de pirene,[28]
vuz ãtãdre de lã:g ąpsǫ́lümãt etrãžêr e dã lekĕl ókœ̃[29]
mo sãblabl ą sœ ki vu sõ fąmili̯e nə frąprą vǫtr ǫręi̯.[30]
15.      õ pąrl, ąn ęfę, vu lə sąve, o nǫrd ęst lə fląmã,[31]
idi̯ōm žęrmąnįk; o nǫrdu̯ęst lə brətõ, idi̯ōm sę̀ltįk, o[32]
südu̯ęst lə bąsk, idi̯ōm iberįk. lęsã d kote se tru̯ą[33]
ku̯ẽ d metąl etrãže ki ãkādrə nǫtrə kąrt lẽgü̯istịk, e[34]
lą kǫrs itąli̯ęn də lã:g, ki fǫrm œ̃ ku̯ẽ sãblabl o südęst,[35]
20.dəmãdõ nú du vi̯ĕnt o mêr, dã l tęritu̯ār ręstã, le[36]

sons, les mots et les formes qu’elles apprennent à leurs enfants, à l’aide desquels ceux-ci penseront, comprendront et parleront, et qu’ils transmettront à leur tour à leur postérité. Faisant abstraction pour un moment de l’extension artificielle du parler de Paris, représentons-nous les parles populaires livrés à eux-mêmes de la Méditerranée à la Manche et des Vosges à l’Océan: nous aurons le tableau d’une immense bigarrure, dans laquelle cependant il nous sera possible de distinguer des zones. Comme l’olivier s’arrête à telle ligne, le maïs à telle autre, la vigne à une autre encore, nous verrons des sons, des mots, des formes couvrir une certaine région et ne pas pénétrer dans une autre. Nous remarquerons, par exemple, que le même verbe se prononce douna ou duna dans tout le midi, doné ou douné dans tout le nord, … qu’on dit un chat dans le centre, mais un cat dans l’extrême nord et l’extrême sud: que le roua ou roué de l’est et du centre a pour pendant un ou un dans l’ouest et dans le midi, etc.

Mais le fait qui ressort avec évidence du coup d’œil le plus superficiel jeté sur l’ensemble du pays, c’est que toutes ces variantes de phonétique, de morphologie et de vocabulaire n’empêchent pas une unité fondamentale, et que d’un bout de la France à l’autre les parlers populaires se perdent les uns dans les autres par

sõ, le moz e le fǫrmᵊ, kęlz ąpręnt ą lœ̨rz ãfã, ą lęd[37]
dekęl sœsi pãsrõ, kõprãdrõt e pąrlərõ, e kil trãsmętrõt[38]
ą lœ̨r tūr ą lœ̨r pǫstęrite. fęzãt ąpstrąksi̯õ pur œ̃[39]
mǫmã də l ękstãsi̯õ ąrtifisi̯ĕl dü pąrle d pąri, rə̀prezãtõ[40]
5.nu le pąrle pǫpülêr livrez ą œ mêm də lą meditęrąne[41]
ą la mã:š e de vôž ą lǫseã: nuz ǫrõ lə tąblo d ün[42]
įmãs bigąrü:r, dã ląkĕl, səpãdã, įl nu srą pǫsiblə də[43]
distẽge de zōn. kǫm l ǫlivi̯e s ąręt ą tĕl liñ, le mąis[44]
ą tĕl ōtr, lą viñ a ün otr ãkôr, nu vęrõ dé sõ, dé[45]
10.mo, dé fǫrm, kúvrīr ün sęrtęn reži̯õ e nə pa penetre[46]
dãz ün ōtr. nu rəmąrkərõ pąr egzã:plə, kə l męm vęrb[47]
sə prǫnõ:s dunạ u dünạ dã tu l mįdi, dǫne u dune[48]
dã tu l nôr; kõ di œ̃ šą dã tu l sã:tr, mẹz œ̃ ką dã[49]
lękstrêm nôr e lękstrêm süd; kə lə ru̯ą u lə ru̯e[50]
15.də lęst e dü sã:tr ą pur pãdã œ̃ rĕ u œ̃ dã lu̯ęst[51]
u dã l mįdi, ĕt seterą.[52]
      mę lə fĕt ki rəsôr ąvęk ęvidã:s dü ku dœ̨i̯ lə[53]
plü süpęrfisi̯ĕl žəte sür lãsã:blə dü pęi, sę kə tųt se[54]
vąri̯ã:t də fǫnetįk, də mǫrfǫlǫži e də vǫkąbülêr nãpêš[55]
20.paz ün ünite fõdąmãtąl, e kə, dœ̃ bu d lą frã:s ą[56]
lōtrᵊ, le pąrle pǫpülêr sə pęrdə lez œ̃ dã lez ōtrᵊ pąr[57]

des nuances insensibles. Un villageois qui ne saurait que le patois de sa commune comprendrait sûrement celui de la commune voisine, avec un peu plus de difficulté celui de la commune qu’il rencontrerait plus loin en marchant dans la même direction, et ainsi de suite jusqu’à un endroit où iil n’entendrait plus que trés péniblement l’idiome local.

En faisant, à partir d’un point central, une vaste chaîne des gens dont chacun comprendrait son voisin de droite et son voisin de gauche, on arriverait à couvrir toute la France d’un étoile dont on pourrait de même relier les rayons par des chaînes transversales continues. Cette observation bien simple, que chacun peut vérifier, est d’une importance capitale; elle a permis à mon savant confrère et ami, M. Paul Meyer, de formurel une loi qui, toute négative qu’elle soit en apparence, est singulièrement féconde, et doit revouveler toutes les méthodes dialectologiques: cette loi, c’est que, dans une masse linguistique de même origine comme la nôtre, il n’y a réellement pas de dialectes; il n’y a que des traits linguistiques qui entrent respectivement dans des combinaisons diverses, de telle sorte que le parler d’un endroit contiendra un certain nombre de traits qui lui seront communs, par exemple, avec le parler de chacun des quetre endroits les plus voisins, et un certain nombre

de nüã:sz ẽsãsibl. œ̃ viląžu̯ą ki n sǫrę kə l pątu̯ą[58]
t są kǫmün kõprãdrę sü:rmã səlü̯i də lą kǫmün vu̯ązin,[59]
ąvęk œ̃ pœ plü d’ difikų̈lte səlü̯i d lą kǫmün kįl rã-[60]
kõtrərę plü lu̯ẽ ã mąršã dã lą męm diręksi̯õ, e ẽsi[61]
5.t sü̯it žų̈ską œ̃n ãdru̯ą u įl nãtãdrę plü kə trę p-[62]
nibləmã lidi̯ōm lǫkąl.[63]
      ã fəzã, ą pąrtir dœ̃ pu̯ẽ sãtrąl, ün vąstə šên də[64]
žã dõ šąkœ̃ kõprãdrę sõ vu̯ązẽ də dru̯ąt e sõ[65]
vu̯ązẽ də gōš, õn ąrivręt ą kuvrīr tųt lą frã:s dün[66]
10.etu̯ąl dõt õ purę də mêm rəli̯e le ręi̯õ pąr de šên trãsvęrsąl[67]
kõtinü. sęt ǫpsęrvasi̯õ bi̯ẽ sẽ:pl, kə šąkœ̃ pœ verifi̯e,[68]
ę dün ẽpǫrtã:s kąpitąl: ĕl ạ pęrmi ą mõ sąvã kõfrêr[69]
e ąmi, məsi̯œ pǫl męiêr, də fǫrmüle ün lu̯ą ki, tųt[70]
negątiv kęl su̯ąt ąn ąparã:s, e sẽgüli̯êrmã fekõ:d, e[71]
15.do͜ą rənuvle tųt le metǫd di̯ąlęktǫlŏžịk: sęt lu̯ą, sę kə,[72]
dãz ün mąs lẽgü̯istįk də męm ǫrižin kǫm lą nōtr, įl[73]
ni̯ ą reęlmã pa də di̯ąlękt; įl ni̯ ą kə de trę lẽgü̯istįk[74]
ki ã:trə ręspęktīvmã dã de kõbinęzõ divĕrs, də tĕ́l[75]
sǫrtəz kə lə pąrle dœ̃n ãdru̯ą kõti̯ẽdra œ̃ sęrtẽ nõ:br[76]
20.də trę ki lü̯i sərõ kǫmœ̃, pąr egzã:pl, ąvęk lə pąrle[77]
də šąkœ̃ de kątr ãdru̯ą le plü vu̯ązẽ, e œ̃ sęrtẽ nõ:brə[78]

de traits qui différeront du parler de chacun d’eux. Chaque trait linguistique occupe d’ailleurs une certaine étendue de terrain dont on peut reconnaître les limites, mais ces limites ne coïncident que très rarement avec celles d’un autre trait ou de plusieurs autres traits; elles ne coïncident pas surtout, comme on es l’imagine souvent encore, avec des limites politiques anciennes ou modernes (il en est parfois autrement, au moins dans une certaine mesure, pour les limites naturelles, telles que montagnes, grands fleuves, espaces inhabités). Il suit de là que tout le travail qu’on a dépensé à constituer, dans l’ensemble des parlers de la France, des dialectes et ce qu’on a appelé des «sous-dialectes», est un travail à peu près complètement perdu.

Il ne faut même pas excepter de ce jugement la diz vision fondamentale qu’on a cru, dès le moyen âge, reconnaître entre «français» et le «provençal» ou la langue d’oui et la langue d’oc. Ces mots n’ont de sens qu’appliqués à la production littéraire: de bonne heure, au nord comme au midi, les écrivains ont employé, pour se faire comprendre et goûter dans un cercle plus étendu, des formes de langage qui, pour des raisons historiques ou littéraires, avaient plus de faveur que les autres, et la langue littéraire du nord étant bien distincte de celle du midi, l’opposition entre le provençal

də trę ki dįfêr̄õ dü pąrle də šąkœ̃ dœ. šąk trę lẽ-[79]
gü̯istįk ŏküp dąi̯œ̨r ün sęrtęn etãdü də tęrẽ dõt õ pœ[80]
rəkǫnêtr le limit, mę se limit nə kǫẽsid kə trę rarmã[81]
ąvęk sęl dœ̃n otr trę u də plüzi̯œ̨rz ōtrə trę; ĕl nə[82]
5.kǫẽsid pa sürtu, kǫm õ s limąžin sųvãt ãkôr, ąvęk[83]
de limit pǫlitįk ãsi̯ĕn u mǫ́dęrn; (įl ąn ę pąrfu̯ąz[84]
ōtremã, o mu̯ẽ dãz ün sęrtęn məzü:r, pur le limįt[85]
nątürĕl, tęl kə mõtąñ, grã flœ̨:v, ęspasz inąbite). įl[86]
sü̯i də la, kə tul trąvą͜ii̯ kõn ą depãse ą kõstitü̯e, dã[87]
10.lãsã:blə de pąrle d lą frã:s, de di̯ąlękt e skõn ą ąple[88]
de sudi̯ąlękt, ęt œ̃ trąvą͜ii̯ ą pœ prę kõplętmã pęrdü.[89]
      įl nə fo męm paz ęksępte də sə žüžmã lą divizi̯õ[90]
fõdąmãtąl kõn ą krü, dę l mu̯ąi̯ęnāž, rəkǫnêtr ãtrə lə[91]
frãsę, e l prǫvãsąl, u lą lã:g du̯i e lą lã:g dŏk.[92]
15.se mo nõ də sã:s kąplike ą lą prǫdų̈ksi̯õ literêr: də[93]
bǫn œ̨:r, nôr kǫm o mįdi, lez ekrivẽ õt ãplu̯ąi̯e, pur[94]
sə fêr kõprã:dr e gute dã œ̃ sęrklə plüz etãdü, de[95]
fǫrmᵊ də lãgāž ki, pur de ręzõ istǫrịk, u literêr, ąvę[96]
plü t fąvœ̨:r kə lez ōtr, e lą lãg literêr dü nôr etã[97]
20.bi̯ẽ distẽ:ktə də sęl dü mį́di, l ǫpozisi̯õ ãtrə l prǫvãsąl[98]

et le français a pur claire et sensible. Mais déjà au moyen âge on trouve des écrits qu’on est embarrassé de ranger dans l’une ou l’autre catégorie, et que se disputent les recueils de textes français et provençaux. C’est bien autre chose si on essaye, comme l’ont fait il y a quelques années deux vaillants et consciencieux explorateurs, de tracer l’Océan aux Alpes une ligne de démarcation entre les deux prétendues langues. Ils ont eu beau restreindre à un minimum les caractères critiques qu’ils assignaient à chacune d’elles, ils n’ont pu empêcher que tantôt l’un, tantôt l’autre des traits soi-disant provençaux ne sautât par-dessus la barrière qu’ils élevaient, et réciproquement. Et comment, je le demande, s’expliquerait cette étrange frontière qui de l’ouest à l’est couperait la France en deux en passant par des points absolument fortuits? Cette muraille imaginaire, la science, aujourd’hui mieux armée, la renverse, et nous apprend qu’il n’y a pas deux Frances, qu’aucune limite réelle ne sépare les Français du nord de ceux du midi, et que d’un bout à l’autre du sol national nos parlers populaires étendent une vaste tapisserie dont les couleurs variées se fondent sur tous les points en nuances isensiblement dégradées …



e l frãsę a pąrü klêr e sãsibl. mę, dežą o mu̯ąi̯ęnāž[99]
õ trūv dez ekri kõn ęt ãbąrąse də rãže dã lün u[100]
lōtrə kątegǫri, e kə sə dispüt le rəkœ̣:i̯ də tękstə frãsęz[101]
e prǫvãso. sę bi̯ẽ ōtr šōz, si õn ęsvei̯, kǫm lõ fę,[102]
5.įl i̯ ą kęlkəz ąne, dœ vą͜ii̯ãz e kõsi̯ãsi̯œz ęksplǫrątœ̨:r,[103]
də tráse də lǫseã oz ąlp ün liñ də demąrkasi̯õ ãtrə[104]
le dœ pretãdü lã:g. įlz õt ü bo ręstrẽ:dr ą œ̃ minị-[105]
mǫm le kąrąktêr kritịk kįlz ąsīiñęt ą šąkün dĕl, įl[106]
nõ pü ãpęše kə tãto lœ̃, tãto lōtrə de trę su̯ądizã[107]
10.prǫvãso nə sóta pąr dəsü lą bąri̯êr kịlz eləvę, e resi-[108]
prǫk(ə)mã. e kǫmã, žəl dəmã:d, sęksplikrę sęt etrãž[109]
frõti̯êr ki d lu̯ęst ą lęst kubrę lą frã:s ã dœ, ã pasã pąr[110]
de pu̯ẽ ąpsǫ́lümã fǫrtü̯i? sĕt mürą͜ii̯ imąžinêr, lą si̯ã:s,[111]
ožųrdü̯i mi̯œz ąrme, lą rãvęrs, e nuz ąprã kịl ni ą pá[112]
15.dœ frã:s, kokün limit ręĕl nę sepār le frãsę dü nôr[113]
də sœ dü mịdi, e kə dœ̃ but ą lõtrə dü sǫl nąsi̯ǫnąl no[114]
pąrle pǫpülêr etã:dt ün vąstə tąpįsri dõ le kulœ̨r vạ́ri̯e[115]
sə fõ:d sür tu le pu̯ẽ ã nüã:s ẽsãsibləmã degrąde …[116]



  1. Ro. frã:sę P.
  2. a Bl. dpü̯i P Ri; dtpü̯i Ro; tpü̯i J. lõ:tã P. sœ̨l P Ro Bl; sœl Ri. literêr P J Ro Bl Ri.
  3. ōsi P; osi J Bl Ri. mąrgre Ro. kęlk Ri. tã:tątīv P. lokąl Bl; lǫkąl P J Ro. ẽ:teręsã:t P. lã:gə J Ro.
  4. rprezã:t P J Bl. nŏtʳ Ro; nǫtr Ri. fāz Ro; faz Ri; fasz Bl; fąs P.Ro. nąsi̯ǫnąlite P. etrã´žêr Ri; etrã:žêr P.
  5. kǫn J Ro Bl Ri. dru̯a P. frã´:sę Ri. ožǫrdü̯i Bl Ri; ǫžǫrdü̯i P.
  6. pœ̨ P. pręz Ri. ęksklüzīvmã P.Ro. lętãdü Ri.
  7. teritu̯âr P. pąrle P Ri. ō mu̯ẽ P. kõkų̈rąmã Ro; kõ:kürąmã P.
  8. plüpâr P. dęz Ro. įlętre Ro Bl. frã´sę Ro; frã:sę P. esãsi̯ęlmã Bl; esã:sięlmã P; ęsãsi̯ęlmã Ro Ri. diąlękt Ro Bl Ri; di̯ąlękt P.
  9. vêrõ P. s k i P; s k įl Bl. ã:tã:drə P; ãtãdr J Ro Bl Ri. pąr s Ri.
  10. pą́ri Ri; pâri P. e d l P. lịl Bl; lil Ri. ẽpōze P; ẽpóze Ro. tu le P; tu l J Ro Bl.
  11. ru̯ai̯ōm P; ro͜ąi̯ōm Bl. prǫpągāsi̯õ P Ro; prǫpągąsi̯õ Bl; prǫpągăsi̯õ Ri. ˛æsimilāsi̯õ P Ro; ąsimiląsi̯õ Bl; ąsimilăsi̯õ Ri.
  12. tųžūr Ro. vǫlõ:têr P.Ro. prǫvẽ:sᵊ Ro; prǫ́vẽ:s J. vo´͜ązin Ri; vu̯ązin P. sã:tr(ə) Ro; sã:tr Bl Ri. pǫlitik Bl Ri.
  13. ẽtęlęktü̯ęl Ro Bl Ri; ẽ:telęktü̯ęl P. nąsi̯ǫnąl P Ro Bl. nü´ã:s Ri. ãsi̯ęnmã P Ro.
  14. sepârę P. prǫpr J Ro Bl Ri.
  15. ẽsãsibləmãt J Ro. efąse P Ro Bl. sofv Ro; sǫf Ri.Ro.
  16. ąrkąik P; ąrkaįk Ro; ąrkaik Bl. peizã P Ri Bl. pąrl J P Ro Ri.
  17. pariziẽ Ro.Ro P. məzür J Bl.
  18. õ rlêv P Ri. ãtr Ro Ri. ną̀si̯ǫnąl Ro; nąsi̯ǫnal Ri. e lə Bl.
  19. Ro. alez J Ro Ri. ã:virõ P. d P Ro;Ri. vąlã:si̯ęn P.Ro Ri.
  20. bąi̯œ P Ro Bl; bąl̃œ Ri.J Ro BL; d P. mõ:beli̯âr P.
  21. pąrskə P J Bl Ri.Ro. ǫn Ro Bl Ri. ženerąlmã P Ro; ženeraləmãt Bl. l P.
  22. rkǫnętre P J Ri. šak Bl Ri. ã:dru̯a P. fôr Ro.
  23. də slü̯i Bl Ri. k nu P. pąrlõ P Ro Bl. d səlüi P; də slü̯i Bl Ri.
  24. šakœ̃ Ri. dęz Ro. ōtr P Ro Ri; ōtʳ Bl. ã:kôr P. kōte P.
  25. dǫrii̯ąk P; doril̃ąk Ri; do`rii̯ąk Ro. u d P; u t J Ro. trūvre P.Ro. tu´ J Ro.
  26. tų̀t Ro; tut Bl. disęrnəre(z) Ro; disęrnərez Ri; disęrnre P Bl; disęrnrez J. pęn Ro Bl.
  27. sã:S P; sãs(z) J.Ri. ã:fẽ P; ã´fẽ Ri. pu´se Ri.
  28. vą́le J Ri.Ro;Bl.
  29. ã:tã:dre P. ą̀psœ̨lümãt P; ąpsǫlümã Bl; ąpsolümã(t) Ro. ętrãžêr Ri. okœ̃ Ro Bl Ri; ōkœ̃ P.
  30. sã:bląbl P; sãblăbl J. frąprą P; frąpra Ro Ri. ǫręl̃ Ri.
  31. ãn P; ǎn Bl Ri. efę P. vu l J P Ro Bl Ri. nǫrĕst Ro Bl Ri. flạ́mã J.
  32. nǫru̯ęst J Ro. sę́ltik Bl; sęltįk Ro.
  33. bạsk Ri. iberik Bl. lêsã P. t kote J Ro; d kōte P.Ro. tru̯a P.
  34. P Ro. ã:kādrə P; ãkādr J Ro Bl Ri. nŏtr Bl.
  35. sã:bląbl P.
  36. teritu̯âr P; teritu̯ār Bl Ri. lę́ Ro;Bl.
  37. lę́ Ro;Bl. mǫz Ri; mo P Ro. le Ro. fǫrm J P Bl Ri. ąprĕnt Ri; ąpręn P Ro. lêd P.
  38. kõ:prã:drõ P; kõprãdrõ Ro. pąrlrõ Ro Bl. ki P.
  39. pǫsterite P J; pǫstẹrite Ri. fəzãt P J; fəzã(t) Ro.
  40. məmã P Bl Ri. d l P Bl Ri. ękstã:si̯õ P. d pâri P; t pąri Ro Ri; də pąri Bl. rəprezãtõ J Ro Bl Ri; rəprezã:tõ P.
  41. Ro Ri. pą́rle J. livre P Ro. œ: P.
  42. Ro. vōž P Ro Bl. orõ Ro Ri. l P J.
  43. imã:s P; įmãs Ro Bl Ri. ląkęl Ro. səpã:dã P. i P. srą P Bl; sra Ro. pǫsibl P J Ro Bl Ri.
  44. Ro. zôn Ri. sąrêt Ro. lịñ Ro. maisz Ro.
  45. vịñ Ro. ōtr P. vêrõ P Ro; vḗrõ J; verõ Ri. dę́ Ro; de J Bl Ri P (bis).
  46. dę́ Ro; de Ri J. kuvrīr J Ro Bl. e n P J Ro Bl Ri.
  47. ôtr Ri. rəmąrkrõ Ro Bl; rmąrkrõ P J. egzã:pl P J Bl Ri; ęgza:pl Ro. lə męm Bl.
  48. prǫnõz J. duną P J; duna J Ro Bl; dúna Ri. düną P; düna J Ro Bl Ri. mịdi Bl Ri. dǫ́ne Ri. dúne Bl Ri.
  49. dit J. ša Ro Bl Ri.P Ro Bl Ri. ka Ro Bl Ri.
  50. sụ̈d Ro. ruą Bl. ru̯a P. rue Bl.
  51. P Ro Bl;Ri.
  52. sętera J.
  53. mę l P.Ro Bl. rsôr P J Bl. dœ̨l̃ Ri.
  54. žə´te Ro. lã:sã:blə P; lãsãbl Ro Bl Ri. pei P Bl Ri. s ę k P Bl.Ro.
  55. fǫnetik Bl. nã:pêš P.
  56. pa P. fõ:dąmã:tąl P; fõdąmãtal Ri. e k P Ro Bl.
  57. lõtr Ro Bl; lôtr Ri.Ro. pą́rl J. lęz (bis) Ro. ōtr J P Ro Bl; ôtr Ri.
  58. Ro. nü̯ã:s P; nüã:s Ro Ri; nüã:səz Bl. ẽ:sã:sibl P. sorę Ro Ri. kə lə Ro Ri.
  59. d są P; də są Bl. kǫmụ̈n (bis) J Ro. kõ:prã:drę P. d lą P. vo͜ązin Ri.
  60. plü də Bl Ri. də lą Ri. k i P.
  61. rã:kõ:trərę P.
  62. œ̌n Bl Ri; ün Ro. ã:dru̯a P. i P. nã:tã:drę P. pēnibləmã P.
  63. lidi̯ôm Ri.
  64. sã:trąl P. vāstə Ri.
  65. šakœ̃ Ro Bl Ri. kõ:prã:drę P. d dru̯ąt P J.
  66. d P J. ǫn J Ro Ri; ǒn Bl. ąrīvręt P.
  67. d mêm P.Ro.Ro. trãzvęrsąl P; trãsvęrsal Ri.
  68. sĕt Ro Bl Ri. ŏpsęrvăsi̯õ Bl Ri; ǫpsęrvāsi̯õ P Ro. šakœ̃ J Ro Bl; šákœ̃ Ri.
  69. kąpitāl Ri. ęl Bl. ą P; a Ro J. pę́ɹmi J. kõ:frêr P.
  70. msi̯œ P Ri; mŏsi̯œ Bl. mei̯êr P. fǫrmüler Ri. lu̯a P.
  71. negątīv P. ãn P. ąpąrã:s P. ę Ro. sẽgüli̯êrəmã Bl; sẽ’:güli̯ęrmã P.
  72. du̯ą P. rnuvle P J Ri. lu̯a P.Ro. s ę k P; s ę k(ə) Ro; se kə J Bl Ri.
  73. mąsz Ro. lẽgü̯istsik Bl; lẽ:gü̯istık P. i P.
  74. n i ą Ro. rẹęlmã Ri. pa d J P. i P. ni ą Ro. k P Ro; kg J Bl.Ro. trẹ J. lẽgü̯stik Bl; lẽ:gü̯istik P.
  75. ã:tr Ro Bl Ri. ręspęktivəmã Ro Bl.Ro. kõ:binêzõ P. tĕl Bl Ri.
  76. kə l P J. dœ̨n J Bl Ri; dün Ro. ã:dru̯a P. kõti̯ẽdra J Ro; kõ:ti̯ẽ:drą P.
  77. tre J. srõ P Ri. ẹgzã:pl Ro Bl.
  78. d šąkœ̃ P; t šąkœ̃ J Ro Bl Ri.Ro. ã:dru̯a P.Ro. nõ:br J Ro Bl Ri.
  79. difęrᵊrõ Bl Ri. d šąkœ̃ P; dt šąkœ̃ Bl; t šąkœ̃ J Ro. šak Ro Bl Ri.
  80. ŏkų̈p Ro. dąi̯œ̨:r P. etã:dü P. d terẽ P; t tęrẽ J.
  81. rkǫnêtrə P; rkǫnêtr Ro Bl Ri; rkǫnêt J.Ro. kǫẽ:sid P. rârmã P; rarəmã Bl; rārmã Ri.
  82. dün Ro; dœ̨n J Bl Ri. ōtrə P; ōt J. u d P Ri. plüzi̯œ̨:rz P. ōtr Ro Bl Ri.
  83. kǫẽ:sid P. suvã Bl. ã:kôr P.
  84. Ro. pǫlitikz Bl; pǫlitįkz J. ã:si̯ęn P. mǫdęrn J Ro Bl Ri. ãn P. e J. pąrfu̯ą Ro Bl.
  85. ō mu̯ẽ P. sęrtĕn J.Ro. limịt Ri.
  86. nątüręl Ro; natürĕl Bl. mõ:tąñ P. grã´ Ri. flœ̣v Ro; flœv Bl Ri. ęspās P; ęspāz Bl. i P.
  87. P. k P Bl. trąvâi̯ P; trąvąl̃ Ri. kǫn Ro Bl Ri.
  88. lã:sã:blə P; lãsã:bl Ro Bl Ri.(bis) Ro. diąlĕkt Ro. skǒn Ri; skǫn Bl Ro. a Ro.
  89. Ro. trąvâi̯ P; trąvąl̃ Ri. kõ:plętmã P; kõplętəmã Bl Ri.
  90. pa Ro Ri. də s P; t sə J; d sə Bl Ri. žü:žmã P; žüžəmã Ri. divīzi̯õ P.
  91. fõ:dąmã:tąl P; fõdąmãtal Ro; fõdąmãtăl Bl. kǫn J Ro Bl Ri. ãtr J Ro Bl Ri. l P.
  92. frã:sę P. e lə J Bl Ri. prọvã:sąl P. dú͜i J.
  93. Ro.Ri. nõ d P Ro Bl Ri; nõ t J. ąplike Ro. prǫdüksi̯õ Bl.
  94. bǫ́n J. lęz Ro. ekrivẽz Bl; ekrīvẽ P. ã:plu̯ąi̯e P.
  95. s fęr J Ri; s(ə) Ro. kõ:prã:dr P; kõprã:dʳ J. gúte Ro. sęrkl J. etã:dü P.Ro.
  96. fǫrm P J Ro Bl Ri. lã:gāž P.Ro. ręzõz J; rêzõ P. ịstǫrịk Ro.
  97. plü d P; plü də Ro. k Bl. lęz Ro. ôtr Ri.
  98. distẽ:kt J P Ro Ri. lǫpōzisi̯õ P. ãtʳ J Ro.J Ro Bl. prǫvã:sąl P.
  99. e lə Ri. frã:sę P. ą P. sã:sibl P. dēžą P; déžą Ro; dẹžą Ri.
  100. dęz Ro. kǫn J Bl Ri; kŏn Ro. et J. ã:bąrąse P; ãbarąse Ro. d rã:že J P.
  101. lōtr Ro Bl Ri; lôtr Ri. kə s P Ri; kə z J. dispụ̈t Ri; dispütə Ro.Ro. rəkœ̨l̃ Ri; rkœ̨i̯ J. tękst P J Bl Ri. frã:sę P; frãsę Ro.
  102. prǫvã:so P. se J Ri. biẽn P; bi̯ęn Ro. ôtr Ri. šôz Ri. ǫn J Ro Bl Ri. esêi̯ P; ęsê Ro; esé͜i J.
  103. i i̯ ą P; il i a Ro. vąi̯ã P; vą͜ii̯ã Ro J Bl; vąl̃ã Ri. kõ:si̯ãsi̯œz P. ęksplorątœ̨:r Bl.
  104. trąse P Bl; trą́se Ro Ri. ǫz Ri. demąrkāsi̯õ P; demąrkăsi̯õ Bl Ri. ãtr Ri; ãt J Ro.
  105. Ro. pretã:dü P. iz P. rəstrẽ:dr Ro.
  106. minimųm Ri.Ro. kritik Bl. kiz P. ąsiñęt P Bl Ri; ąsiñę Ro. šąkų̈n Ro. i P.
  107. ã:pêše P; ãpeše Bl. tã:to (bis) P. lōtr Ro Bl; lôtr Ri.Ro. su̯ądīzã P.
  108. sōtą P. pąr tsü J; par d’sü Bl Ri. kiz P. elvę P J Bl. resprǫkmã P J; ręsiprǫkəmã Ri; rẹsiprǫkəmã Ro.
  109. žə lə Ro. etrã:ž P.
  110. də lu̯ĕst Bl. pąsã Bl; pāsã P.
  111. Ro. apsœ̨lümã P; apsǫlümã Ro Bl. mürâi̯ P; mürąl̃ Ri.
  112. ǫžǫrdü̯i P; ožǫrdü̯i Bl. rã´vĕrs Ri; rã:vęrs P. ki ni̯ ą P; kli ni̯ ą J Bl; kįl ni ą Ro. pa Ro Bl Ri.
  113. dœ: P; dœ́ Ri. kōkün P; reęl Ro Bl. sepâr P.Ro. frã:sę P; frãse J.
  114. e k P. bŭt Ro Bl. lōtr Bl; lôtrə Ri. nąsi̯ǫnăl Bl.
  115. párle J. etã:d P Ro Bl Ri. vastə Bl Ri. tąpịsri Ro.Ro. vari̯e Bl.
  116. Ro. pu̯ẽz J. nüã:sz Ro; nü̯ã:s P; nüã:səz Bl. ẽsã:sibləmã P. degrade Ro; dẹ´grade Ri.