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Les Silènes (éd. Bibliophiles créoles)/12

La bibliothèque libre.
Traduction par Alfred Jarry (adaptation du texte original de Christian Dietrich Grabbe « Sherze, Ironie, Satire »).
Les Bibliophiles créoles (René Bonnel) (p. 63-64).
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XII

La Maisonnette de Schallbrunn.

Mort-aux-Rats (à la fenêtre). — Mais qui vient là-bas, avec une lanterne, par la forêt ? il semble qu’il se dirige par ici ?

Le Maître d’École (aussi à la fenêtre). — Le Diable l’emporte ! Le drôle nous arrive si tard dans la nuit pour nous aider à avaler le punch ! C’est le maudit auteur, ou, comme on devrait proprement le nommer, le minuscule auteur, l’auteur de cette pièce ! Il est bête comme un sabot de vache, bave sur tous les écrivains et n’est bon lui-même à rien, a une jambe de travers, des yeux louches et une insipide face de singe ! Fermez-lui la porte au nez, Monsieur le Baron, fermez-lui la porte !

L’Auteur (dehors, derrière la porte). — Ô maudit Maître d’École ! Immesurable sac à mensonges !

Le Maître d’École. — Fermez-lui la porte, Monsieur le Baron, fermez-lui la porte au nez !

Liddy. — Maître d’École, Maître d’École, comme vous êtes amer à l’égard d’un homme qui vous a inventé ! (On frappe.) Entrez. (L’auteur entre, avec une lanterne allumée).

FIN