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Les Veillées des maisons de prostitution et des prostituées/2

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PREMIER TABLEAU

A ! fi donc !

La bégueule que vous voyez, et s’écriant : Fi ; donc ! en lorgnant du coin de l’œil le vit que venait de lui exhiber un jeune et joli garçon, est une de ces prudes comme on en voit tant, qui font les difficiles et qui brûlent d’envie d’être foutues. Celle que vous avez sous les yeux, d’ailleurs, n’en est pas à son apprentissage, et si vous voulez vous donner la peine de porter les yeux vers l’endroit où le jeune homme porte les siens, vous remarquerez une fente dont la dimension ne laisse pas le moindre doute que bien des vits et des mieux fournis encore, ont dû passer par là ; l’énormité de cette fente la rend si voisine du trou de son cul, que je défie au moindre morpion, tant petit fût-il, de faire la culbute sans tomber dans l’un des deux.

Aussi vous voyez que le jeune homme, qui de ces sortes d’exclamations sait ce qu’en vaut l’aune, ne se tient pas pour battu, et suivant le proverbe qui dit : à vit bandé point d’arrêt, il continue de trousser les jupes de la donzelle, et nul doute que cette scène qui (j’oubliais de vous le dire) se passe dans le bois de Romainville, ne finisse comme toutes celles de ce genre, c’est-à-dire, par l’intromission du vit de l’homme dans l’énorme vagin que vous voyez. Quant à moi, je lui souhaite bien du plaisir, mais je crois qu’il sera là fort à l’aise, car, foi de vieille putain, je ne crois pas qu’il y en ait une de nous, et même je ne m’en excepte pas, nous ayons une pareille conasse, et je pense qu’à la place du jeune homme, c’est moi qui, à la vue d’un pareil gouffre, aurais baissé pavillon et me serais écriée : Ah ! fi donc !

Ces demoiselles rirent beaucoup de la sortie de Nanette, et l’on passa au deuxième Tableau.