Les Veillées des maisons de prostitution et des prostituées/3

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DEUXIÈME TABLEAU

Le passe-temps du Berger.

Ceci vous représente une scène dans les Pyrénées : un berger et une jeune bergère, obéissants à l’instinct de la nature, se polluent mutuellement, et préparent ainsi l’éjaculation de la divine liqueur.

Remarquez comme la petite bougresse tortille de l’œil de plaisir de tenir entre ses mains le membre charnu du montagnard. Toute simple bergère qu’elle est, on voit qu’elle ne donnerait pas ce qu’elle manie en ce moment pour une couronne de duchesse. Voyez quelle agilité, quelle souplesse dans son poignet : on dirait qu’elle n’a jamais fait que cela dans sa vie, et c’est pourtant la première fois que la nature a fait s’entendre ces deux amans ; jusqu’à ce jour ils s’étaient contentés de se regarder de loin et de se branler en secret à l’intention l’un de l’autre. Et lui, le coquin, quel ravissement il éprouve de rencontrer sous sa main une motte ferme et rebondie, de sentir la douce pression des doigts d’une femme glisser le long de son outil, qui n’avait eu jusqu’alors d’autre gaîne que le cul d’une chèvre. Vous riez, mesdemoiselles, et pourtant, croyez-moi, le berger que vous voyez là, a plus d’une fois enculé ses chèvres ; c’est d’ailleurs l’usage ordinaire aux pâtres de ces contrées, vu que le pays, offrant peu de ressources, ils n’ont pas toujours un con sous la main pour satisfaire leur appétit. Pour ce qui est des bergères de ces climats : comme elles sont naturellement ardentes, elles dressent leurs chiens à les gamahucher, et c’est d’elles que nos grandes dames en ont pris la mode ; mode charmante, d’ailleurs, car est-il rien de plus doux, en effet, que la langue d’un chien, et vous figurez-vous, mesdemoiselles, quelles sensations délicieuses on doit éprouver quand cette langue se promène du haut en bas et du bas en haut de notre clitoris, et appelle la décharge. Pour moi, dans mon jeune temps, quand il m’arrivait quelquefois de me livrer à cet agréable exercice, on eut pu me prendre pour hermaphrodite, tant je bandais ; ma lentille se grossissait et s’allongeait d’une manière effrayante, au point de dépasser quelquefois les babines de plus de trois pouces.

Mais passons au troisième Tableau.