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Mémoires de Valentin Conrart/19

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Texte établi par Claude-Bernard Petitot (48p. 260-270).


SUR BARTET, secrétaire du cabinet[1].

Un paysan de Béarn, d’un village à deux lieues de Pau, étant venu à Paris, y fut laquais ou portier, et ensuite se maria à la parente d’un prêtre fort dévot, nommé Charpentier, laquelle étoit de Chaillot, petit village à une lieue de Paris. Au bout de quelque temps, n’ayant tous deux que cent francs environ pour tout bien, Bartet (c’est ainsi que le mari s’appeloit) propose à sa femme de s’en aller tous deux en Béarn, sur l’espérance qu’il avoit d’y faire quelque profit par son industrie. Elle y consent : ils achètent un cheval de cinquante francs sur lequel ils s’en vont tous deux, et les autres cinquante francs pour les frais de leur voyage. Étant arrivés au lieu de sa naissance, il vend le peu de bien qu’il y avoit, et s’en va à Pau, où il lève une petite boutique de mercier pour vendre des verres, des bouteilles, des allumettes, et autres choses de peu de prix. Il n’y avoit alors aucun marchand dans Pau, qui n’étoit presque qu’un village, considérable seulement par le château, estimé la principale maison des princes de Béarn ; mais le conseil souverain et tous leurs officiers se tenoient à Orthez, ville ancienne, et où il y a évêché. Le dessein de Bartet lui réussit si bien, par la conjoncture du changement qui arriva en Béarn lorsque le roi Louis xiii y fut[2], et qu’il y établit un parlement, une chambre des comptes et la religion catholique romaine, que Pau étant devenu une ville fort peuplée, et lui y étant seul marchand, il s’enrichit en peu de temps, et gagna près de cent mille livres. Se voyant si accommodé, sa plus grande ambition fut de faire l’aîné de trois fils qu’il avoit avocat au parlement de Navarre, séant à Pau. Ce garçon, qui avoit un grand feu d’esprit, et qui étudia assez bien, parvint au but où son père avoit borné son ambition ; et ayant été reçu avocat, plaida quelques causes avec succès.

En ce même temps la femme d’un conseiller au parlement, nommé M. de Casaux, avoit une femme de chambre qu’elle aimoit beaucoup ; et comme elle avoit grande part en la confidence de sa maîtresse, elle ne cachoit aussi à sa maîtresse pas un de ses secrets. Le jeune Bartet alloit souvent dans cette maison ; et étant devenu amoureux de cette fille, il ne la trouva pas fort cruelle ; de sorte qu’il en obtint avec assez de facilité ce qu’il désiroit. Il alloit souvent à une maison de campagne de ce conseiller, où la dame passoit la plus grande partie de l’été ; et comme elle faisoit coucher avec elle cette femme de chambre favorite, et qu’elle savoit l’intrigue qui étoit entre elle et Bartet, on dit qu’elle souffroit qu’il couchât avec elle dans sa propre chambre. Le mari ayant aperçu quelque chose de ces amourettes, les épia un jour, et les surprit sur le fait : et comme il est fort violent, se saisissant de Bartet, qui n’étoit pas en état de se défendre, il protesta qu’il ne le quitteroit point qu’il n’eût épousé cette fille, puisqu’il l’avoit débauchée ; et sur-le-champ envoya quérir le curé du village, qui les maria.

Bartet étant sorti des mains du conseiller, fit si bien par la faveur de l’évêque, qui s’en mêla, et par de l’argent que son père donna sous main, que le mariage fut déclaré nul, à condition qu’il donneroit quelque chose à la fille. Après cette aventure, il crut qu’il devoit quitter le pays, au moins pour quelque temps ; et ayant eu des lettres de recommandation du père Audebert, jésuite célèbre qui étoit alors supérieur à Pau, il s’en alla à Rome, où d’abord il trouva moyen d’entrer chez le duc de Bouillon, qui y étoit réfugié. Ensuite il y fit diverses connoissances ; et comme il s’introduit facilement, il entra au service du prince Casimir, frère du roi de Pologne, qui lui a succédé au royaume, lequel le reçut volontiers, parce qu’il lui étoit donné de la main des jésuites, dans l’ordre desquels il avoit été quelque temps ; et c’étoit pour en être dispensé qu’il avoit fait le voyage de Rome. Étant au service de ce prince lorsqu’il vint à la couronne, il fut employé par lui en diverses affaires, et fit beaucoup de voyages, particulièrement en France : ce qui le fit connoître des ministres, et entre autres du cardinal Mazarin, lequel le trouvant homme d’esprit et capable d’emplois, il lui proposa de s’arrêter à la cour : ce qu’il fit, ayant obtenu du roi de Pologne qu’il y seroit son résident.

Bientôt après il se maria à la fille d’un chirurgien qui avoit quelque bien, mais médiocre ; et il s’y résolut, parce qu’il n’étoit nullement accommodé.

Le duc de La Vieuville, qui du temps du feu Roi avoit déjà eu la charge de surintendant des finances, remuoit ciel et terre pour y parvenir de nouveau, Bartet s’engagea de l’y servir, et de faire réussir l’affaire, pourvu qu’il lui donnât de quoi payer la charge de secrétaire du cabinet, qu’il avoit envie d’avoir. Le marquis de La Vieuville le lui promit ; et il fit si bien avec la princesse palatine, de qui le chevalier de La… étoit amoureux, qu’il en vint à bout ; de sorte qu’il fut secrétaire du cabinet. Ensuite il fit les allées et venues de la Reine au cardinal Mazarin et du cardinal à la Reine, pendant que ce cardinal étoit retiré à Cologne ; car comme le passe-port qu’il avoit obtenu des Espagnols n’étoit que pour six mois, et que quand ils furent expirés ils ne le voulurent point continuer, il fallut trouver une autre voie, qui fut de gagner un des commandans de la garnison de Cambray, qui facilitoit le passage de Bartet ; lequel, pour le danger qu’il y avoit d’être arrêté parce qu’il n’avoit point de passe-port, ne portoit ni lettres ni chiffres, mais recevoit seulement de bouche les ordres qu’il avoit à porter, dont on se fioit à sa parole ; et l’on a même remarqué que le cardinal, à son retour, ayant voulu désavouer Bartet de quelque chose qu’il avoit dit de sa part à la Reine, il lui soutint en face devant elle qu’il l’en avoit chargé, et lui marqua si bien toutes les circonstances, et avec tant d’assurance, que le cardinal en demeura convaincu et muet ; de sorte que Bartet fut comme disgracié cinq ou six mois, le cardinal ne le regardant et ne lui parlant point : mais enfin il se raccommoda par ses intrigues, et fut chargé de diverses autres affaires importantes, entre autres de l’accommodement de Mézières, qu’on vouloit tirer des mains de la veuve de Bussy-Lameth, qui en avoit été le dernier gouverneur, et qui, pour être parent et ami particulier du cardinal de Retz, étoit suspect à la cour. Mais de cette affaire, comme de toute sa conduite, il parut que, pourvu qu’il parvînt à ses fins, il ne se soucioit pas autrement de tenir sa parole ni de blesser son honneur : car ayant traité de la réduction de cette place avec le duc de Noirmoutier et le marquis de Fabert, le dernier voyant qu’il tâchoit de les surprendre, et qu’il ne vouloit pas exécuter ce qu’il avoit promis, lui fit des reproches piquans, et qu’un autre eût eu peine à souffrir ; et l’autre, quoique son ami, ne put s’empêcher de le blâmer des mêmes choses dont le marquis de Fabert faisoit de si grandes plaintes.

Comme il est très-audacieux et très-libre de paroles, il n’épargne personne, et drape indifféremment sur amis et ennemis : ce qui fait qu’il se brouille souvent avec ceux mêmes qui lui peuvent être le plus utiles, ou à qui il a le plus d’obligations. Il se raccommode aussi bientôt avec ceux qui ont plus de soin de leur fortune que de leur honneur, et qui croient que par l’accès qu’il a auprès des puissances il leur pourra nuire, ou qu’il les pourra servir. Entre les autres railleries qu’il fait sans cesse de toutes sortes de personnes, la princesse palatine, sœur de la reine de Pologne, est de celles qu’il a traitées le plus cruellement, s’étant vanté d’avoir eu avec elle des familiarités : de quoi elle ne se soucia point, aimant mieux souffrir cette médisance que de s’exposer à recevoir de mauvais offices de lui.

Le duc de Candale[3] ne fut pas si endurant ; car ayant su que Bartet avoit dit de lui que qui lui auroit ôté ses grands cheveux, ses grands canons, ses grandes manchettes et ses grosses touffes de galans, il ne paroîtroit plus qu’un squelette ou un atome, il le fit épier un jour, sur la fin du mois de juin 1655, comme il passoit à dix heures du matin par la rue Saint-Thomas du Louvre, par onze hommes à cheval, deux desquels se saisirent des rênes des chevaux de son carrosse, deux autres portèrent le pistolet à la gorge du cocher, et deux autres vinrent à lui le pistolet et le poignard à la main. Étant ainsi arrêté, les deux qui s’étoient approchés de lui prirent des ciseaux, lui coupèrent les cheveux, lui arrachèrent son rabat, ses canons et ses manchettes, et après cela le laissèrent aller[4]. D’abord il crut qu’on le vouloit assassiner, et que c’étoit ce même conseiller du parlement de Pau, nommé Casaux, qui est son ennemi dès long-temps (il disoit que c’étoit une vieille querelle entre leurs maisons depuis deux cents ans), qui étoit l’auteur de cette action ; de sorte qu’étant saisi de frayeur, comme il l’avoue lui-même, il leur dit qu’il les prioit de lui donner un peu de temps pour penser à son âme, parce qu’elle étoit en très-mauvais état. Mais quand il fut hors de péril, et qu’il eut considéré de quelle manière il avoit été traité, il jugea que ce pouvoit bien être M. de Candale qui lui avoit fait faire cette insulte, parce qu’il avoit déjà ouï parler du discours qu’il l’accusoit d’avoir tenu ; et le bruit commun lui confirma bientôt que la chose étoit ainsi. Il nie pourtant avoir jamais tenu ce discours de M. de Candale, et dit que la véritable cause de son mécontentement vient de ce qu’étant tous deux amoureux de madame de Gouville[5], M. de Candale, qui savoit que Bartet étoit mieux traité que lui, en eut du dépit, et prit cette occasion de la raillerie des canons et des manchettes pour lui faire faire un affront. Il ajoute que M. de Candale se plaint aussi de ce qu’il lui a rendu de mauvais offices auprès du cardinal Mazarin, et que même avant tout cela il étoit arrivé chez madame de Nouveau[6] une chose qui l’avoit fâché, et que Bartet conte de cette sorte. Il dit donc que M. de Candale étant dans une chambre avec…, et lui ayant rencontré madame Cornuel dans une autre, elle étoit venue au devant de lui, et lui avoit demandé s’il trouvoit que ce fût bien parler que de dire un esprit fretté ? À quoi il répondit qu’elle s’adressoit bien mal de choisir un pauvre Gascon pour juge d’une phrase française ; mais que si elle vouloit qu’il en dît son sentiment, il trouvoit que cette façon de parler ne valoit rien ; qu’il falloit être sans jugement pour parler ainsi, et cent autres exagérations semblables, qui sont de son style ordinaire : qu’elle avoit ajouté que M. de Candale disoit pourtant que c’étoit lui qui s’en étoit servi, et que sur cela M. de Candale étant sorti de l’autre chambre, elle lui avoit crié tout haut que M. Bartet soutenoit qu’il n’avoit jamais dit un esprit fretté ; ce que Bartet lui-même lui confirma avec les mêmes amplifications dont il avoit déjà usé : ce qui fâcha, à ce qu’il dit, M. de Candale, lequel ayant eu ensuite les autres dégoûts que j’ai touchés, il lui avoit fait jouer cette pièce à la vue de tout Paris, dont il avoit fait informer sur l’heure même, et envoyé son frère à la cour pour en avertir le cardinal Mazarin, lequel fit une réponse fort obligeante à la lettre qu’il lui avoit écrite, lui mandant que quand il n’auroit pas l’honneur d’être officier domestique du Roi, et résident d’un autre grand monarque avec lequel on vouloit bien vivre, il n’auroit pas laissé pour son propre mérite de s’intéresser grandement en la réparation qu’il avoit droit de prétendre, y ayant même ajouté au bas quelques lignes de sa main, pour l’assurer que le Roi vouloit qu’il fût fait justice de cet attentat, qui que ce fût qui en fût l’auteur ; que, pour engager toute la cour à lui être favorable, il avoit fait dire d’abord par son frère qu’il croyoit que c’étoit ce conseiller de Pau, son ennemi, qui l’avoit fait traiter de la sorte : ce qui avoit si bien réussi que tous les grands avoient représenté au Roi et à Son Éminence de quelle conséquence étoit cette entreprise ; que s’il n’en étoit fait justice on en feroit tous les jours de semblables contre tout le monde, et que personne ne seroit en sûreté ; que le maréchal de Villeroy en avoit parlé fortement, et le maréchal d’Albret protesté qu’il porteroit les intérêts de Bartet comme les siens propres (ils avoient pourtant été brouillés huit jours auparavant, et le maréchal d’Albret disoit pis que pendre de Bartet ; mais il se raccommoda incontinent) ; que M. de Candale voyant que l’on faisoit du bruit de son action et à la cour et au parlement, M. le chancelier, M. le premier président et M. Bignon ayant témoigné qu’ils étoient fort mal satisfaits de son procédé, il avoit fait dire à M. le premier président qu’il étoit marri de n’avoir pas communiqué son dessein à M. le chancelier et à lui avant de l’exécuter : à quoi M. le premier président avoit répondu que ni M. le chancelier ni lui n’étoient pas des gens qu’il fallût consulter sur de semblables choses, mais qu’ils étoient magistrats pour châtier ceux qui les faisoient.

Tels étoient les discours que Bartet faisoit à ses amis, avec mille protestations de pousser l’affaire jusqu’au bout. M. de Candale, de son côté, disoit qu’il avoit envoyé chez Bartet lui dire qu’ayant donné charge à son capitaine des gardes de lui faire ce qui lui étoit arrivé, il lui avoit aussi ordonné de lui déclarer que c’étoit de sa part qu’il le faisoit ; que ce capitaine des gardes assuroit l’avoir fait ; mais que puisqu’il paroissoit, par l’opinion qu’il disoit avoir, que ce fût ce conseiller du parlement de Pau, son ancien ennemi, qui en fût l’auteur, et que la peur l’avoit empêché d’entendre ce que le capitaine de ses gardes lui avoit dit par son ordre, il lui mandoit que c’étoit lui qui l’avoit fait traiter comme il l’avoit été ; et que si dans ce jour-là il ne jetoit dans le feu les informations qu’il avoit fait commencer, il lui feroit donner dès le soir même les étrivières : ce que Bartet nie formellement lui avoir été dit.

Il ne se vit jamais rien de si avantageux que lui en actions et en paroles. Le comte Du Lude et lui étoient amoureux de cette madame de Gouville, de qui j’ai déjà parlé ; et Bartet en étoit tellement passionné, que souvent, après avoir été six heures avec elle, il ne pouvoit attendre qu’il fût de retour chez lui pour lui écrire, et il entroit en la première maison de sa connoissance, d’où il lui écrivoit de grandes lettres. Un jour s’étant rencontrés aux Tuileries, le comte Du Lude, qui menoit une dame, salua Bartet comme il passoit devant eux ; mais lui, sans le saluer, et mettant les mains sur les côtés, le regarda fièrement, et passa outre. Sur cela le comte Du Lude dit partout que si Bartet n’y prenoit garde, il pourroit bien recevoir quelques distributions de coups de bâton. Quand il sut que le comte Du Lude le menaçoit de la sorte, il alla trouver Roquelaure, beau-frère du comte, et lui dit : « Monsieur, monsieur le duc, on dit que le comte Du Lude tient de certains discours de moi que je ne puis croire. Je n’ai garde de m’imaginer qu’il ait pensé à ce que l’on dit qu’il me veut faire faire ; car ce sont des choses qui ne lui peuvent être entrées dans l’esprit en parlant d’un homme de ma sorte : mais je ne crois pas même qu’il se soit plaint de moi, parce que je ne lui en ai donné aucun sujet. » Roquelaure lui répondit, de ce ton haut et fier qui lui est naturel : « Monsieur, monsieur Bartet, si le comte Du Lude s’est plaint de vous, il y a apparence que vous lui en avez donné sujet ; et si vous lui en avez donné sujet, je pense, monsieur, monsieur Bartet, que vous devez craindre qu’il ne fasse ce qu’il a dit qu’il fera ; car il est homme de parole, et à qui il ne faut pas se jouer. »

Un autre jour, dans une grande compagnie où l’on parloit des provinciaux, l’on disoit qu’ils étoient long-temps avant que de se défaire des vices de leur terroir, et que ceux qui avoient été nourris toute leur vie à la cour avoient un terrible avantage sur eux. Bartet, prenant la parole pour tous les provinciaux, dit qu’il voudroit bien que l’on lui montrât un homme né dans la cour, et qui y auroit toujours vécu, qui osât aller disputer le terrain aux grands seigneurs des provinces comme lui, qui étoit venu d’une des extrémités de la France le disputer à la cour aux plus grands seigneurs qui y fussent. Madame Cornuel, qui étoit présente, lui répondit : « Faites qu’il y ait une cour dans chaque province, et nos courtisans iront disputer le terrain fort vaillamment ; mais n’y ayant que des brutaux et des ignorans, ils seroient bien sots de quitter la cour pour leur aller contester des choses qui n’en valent pas la peine[7]. »

  1. Manuscrit de Conrart, tome 5, page 83
  2. Y fut : En 1620. (Voyez les Mémoires de Fontenay-Mareuil, tome 50, page 496, première série de cette Collection.)
  3. Le duc de Candale : Fils du duc d’Epernon. C’étoit l’homme le plus recherché de son temps ; il donnoit le ton pour la mode.
  4. Et après cela le laissèrent aller : Cette aventure fit beaucoup rire aux dépens de Bartet. Madame de Sévigné en plaisante avec Bussy-Rabutin dans sa lettre du 19 juillet 1655. Mademoiselle de Montpensier la raconte aussi dans ses Mémoires, tome 41, page 488, de cette série. On fit sur Bartet le couplet suivant :

    Comme un autre homme
    Vous étiez fait, monsieur Bartet ;
    Mais quand vous seriez chez Prudhomme(*),
    De six mois vous ne seriez fait
    Comme un autre homme.

    (*) Prudhomme : C’étoit le nom d’un baigneur.

  5. Madame de Gouville : Lucie de Cottentin de Tourville, femme de Michel d’Argonge, marquis de Gouville.
  6. Madame de Nouveau : La femme de Jérôme de Nouveau, surintendant général des postes, homme ridicule, dont La Bruyère s’est moque sous le nom de Ménalippe.
  7. Bartet fut disgracié. Voici ce que Dangean en dit dans son journal manuscrit, à la date du 16 janvier 1690 : « Le Roi a permis à M. Bartet de reparoître à la cour. Il y a plus de trente ans qu’il est exilé. Il a été secrétaire du cabinet. On croit que c’est le duc de Villeroy qui a demande son retour au Roi. » Bartet mourut à Neufville, près de Lyon, chez le maréchal de Villeroy, en 1707. Il étoit plus que centenaire. (Voyez les Mémoires de Choisy, tome 2, page 205 ; Utrecht, 1727.)