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Monsieur Dominique/6

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Mégard et Cie, libraires-éditeurs (p. 164-179).

VI.

Lorsque Cresphonte, l’âme triste et le cœur troublé, s’était disposé à accomplir l’ordre de son maître, et que, ruminant une phrase sonore à l’adresse du premier cocher venu, il s’avançait vers la station des fiacres, il avait aperçu sur l’autre côté du boulevard un nègre superbe, qui, les mains dans les poches, descendait crânement le cours de la vie, le nez au vent et la mine béate.

Il y eut à ce moment chez le noir serviteur de Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/169 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/170 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/171 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/172 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/173 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/174 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/175 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/176 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/177 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/178 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/179 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/180 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/181 Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/182 heures pénibles qu’il avait vécues depuis la veille, toutes ses déceptions, toutes ses peines ; c’en était bien assez pour l’affliger à ce point.

— Venez, lui dit Cécile, en le prenant gentiment par le bras, nous allons vous conduire.

— À massa ? demanda-t-il.

— Non ; à Mme Béatrix, la sœur de massa. Vous lui expliquerez vos chagrins, elle les comprendra peut-être et vous consolera…

Il suivit alors la bande enfantine, plus docile que le plus petit d’entre eux, gardant toujours dans ses mains le paquet de gâteaux qu’il n’avait pas ouvert, et dans son cœur une nouvelle espérance.