Aller au contenu

Onze Chapitres sur Platon/Chapitre 1

La bibliothèque libre.
Paul Hartmann (p. 7-24).

I

SOCRATE

L’esclave dit que Socrate restait solitaire à l’entrée et ne venait point quoiqu’on l’appelât… Laissez-le, dit Aristodème, c’est sa coutume…
Socrate, assieds-toi près de moi, afin que je profite de cette sage pensée que tu as méditée dans le vestibule…
(Le Banquet.)

Il y eut entre Socrate et Platon une précieuse rencontre, mais, disons mieux, un choc de contraires, d’où a suivi le mouvement de pensée le plus étonnant qu’on ait vu. C’est pourquoi on ne peut trop marquer le contraste entre ce maître et ce disciple. La vie de Socrate fut celle du simple citoyen et du simple soldat, telle qu’elle est partout. On sait qu’il n’était point beau à première vue. L’illustre nez camus figure encore dans les exemples d’Aristote. Dans les plis de cette face, je vois de la naïveté, de l’étonnement, une amitié à tous offerte, enfin ce que la politesse efface d’abord. On sait par mille détails que Socrate était patient, résistant, infatigable, et qu’il n’était point bâti pour craindre. Sobre ou bon convive selon l’occasion, et ne faisant point attention à ces choses. D’où l’on comprend une simplicité, une familiarité, une indifférence à l’opinion, aux dignités et aux respects, dont on n’a peut-être pas vu d’autre exemple. Il ne se gardait jamais ; il ne prétendait point ; ses célèbres ruses ne sont pas des ruses ; nous connaîtrons les admirables ruses de Platon. Socrate ne composait point. Les précieux de ce temps-là lui faisaient reproche de ces cordonniers, de ces tisserands, de ces cuisiniers, de ces cuillers de bois, qui toujours revenaient dans ses discours. Le Phèdre nous donne une idée de la poésie propre à cet homme sans élégance. Assurément ce n’est pas peu. Mais concevez ce poète les pieds dans l’eau, enivré de parfums, de lumière, des bruits de nature, et formant de son corps noueux le cortège des Centaures et des Œgipans. Mythologie immédiate, et qui fut sans paroles, dans ce moment sublime où le parfait discours du rhéteur roula dans l’herbe, où le jeune Phèdre, tout admirant, participa à ce grand baptême du fils de la terre. Cette rustique poésie fut alors muette ; mais Platon, dans l’immortel Phèdre, en a approché par le discours autant qu’il se peut. Ô douce amitié, toute de pensée, et presque sans pensée ! Ce sublime silence, Platon s’en est approché, plus d’une fois approché, en ces mythes fameux qui ne disent mot. Il le contourne ; il en saisit la forme extérieure ; et lui, le fils du discours, alors, en ces divins passages, il raconte, il n’explique jamais, tout religieux devant l’existence, évoquant ce génie de la terre et cette inexplicable amitié. Nulle existence ne fut plus paisible et amie de toutes choses que Socrate. Nulle ne fut plus amie au petit esclave, au jeune maître, à l’homme de commerce et de voyage, au guerrier, au discoureur, au législateur. Cette présence les rassemblait inexplicablement.

Socrate était fait pour déplaire aux hommes d’État, aux orateurs, aux poètes ; il en était recherché. C’est dans le Protagoras que l’on verra le mieux comment ces Importants, en leurs loisirs, se jouaient aux poètes, et aussi comment l’esprit plébéien de Socrate renouvelait ce jeu, par cette curiosité sans armes qui lui était propre. Platon jeune l’entendit en de tels cercles. Les contraires l’un dans l’autre se mirèrent. Le jeu devint pensée et très sérieuse pensée. Platon ne s’est pas mis en scène dans ses Dialogues ; mais on peut voir, au commencement de La République, comment ses deux frères, Adimante et Glaucon, mettent au jeu leur ambition, leur puissance, tout leur avenir. Ce sont deux images de Platon jeune.

Platon, descendant des rois, puissant, équilibré, athlétique, ressemblait sans doute à ces belles statues, si bien assurées d’elles-mêmes. Il faut un rare choc de pensées pour animer ces grands traits, formés pour la politesse et pour le commandement. Leur avenir est tracé par cette sobre attention qui veille aux intérêts, aux passions, à l’ordre, et qui est gardienne et secrète. Les intimes pensées de Protagoras, que Platon nous découvrira, ne sont point de celles que l’on s’avoue à soi-même ; encore moins de celles qu’on dit. Le jour où Platon, par le choc du contraire, les reconnut en lui-même, il fut perdu pour la république. Il faut qu’un homme d’État se garde, par cet art qui lui est propre de plaider toujours contre soi. Ces jeux d’avocats, qui sont toute la pensée dans le gouvernement populaire, forment pour tous comme un monde extérieur à tous et assez consistant, discours contre discours, à la manière des choses, où l’obstacle fait soutien. Mais l’homme d’État, architecte de cet ordre ambigu, plaide d’avance et en lui-même ; il plaide en vue de deviner ; il pense comme l’autre ; et jamais il ne réfute tout à fait, parce qu’il faut bien que toute pensée trouve son remède. Tel est le fond de l’art sophistique, trop méprisé, non assez craint. Platon le percera à jour ; c’est que c’était son propre art, et tout l’avenir pour lui en sa quinzième année. Or, ce Jeu intérieur et en partie secret, Socrate le joue au dehors et de bonne foi. Il pense comme l’autre et avec l’autre ; et cela même il l’annonce à l’autre. « C’est toi qui le diras », voilà le mot le plus étonnant de cette Maieutique, art d’accoucheur, qui tire l’idée non pas de soi mais de l’autre, l’examine, la pèse, décide enfin si elle est viable ou non. Cela fut imité souvent depuis, essayé souvent ; mais on n’a vu qu’un Socrate au monde. Celui qui interroge en vue d’instruire est toujours un homme qui sait qu’il sait, ou qui croit qu’il sait. Oui, même dans le monologue Platonicien, Socrate est plus souvent maître que disciple ; Socrate sait très bien où il va ; et le disciple, en ce dialogue que l’on peut nommer constructeur, répond toujours : « Oui, certes », ou « Comment autrement ? » Nous aurons à suivre cet aride chemin. Socrate ici revient des morts, et sait qu’il sait. Au lieu que Socrate vivant savait seulement qu’il ne savait rien. Il accordait tout ce qu’il pouvait accorder ; il se fiait au discours, prenant tout à fait au sérieux cette langue qui lui fut mère et nourrice, où discours est le même mot que raison. Il suivait donc discours après discours, et ne s’arrêtait qu’en ce point de résistance où le discours se nie lui-même. Tu dis que le tyran est bien puissant et je te crois ; tu dis qu’être puissant c’est faire ce que l’on veut, et je te crois ; tu dis qu‘un fou ne fait point ce qu’il veut, et je te crois ; tu dis qu’un homme qui galope selon ses désirs et ses colères ne fait point ce qu’il veut, et je te crois. Maintenant tu dis que le tyran, qui galope selon ses désirs et ses colères, est bien puissant, et ici je ne te crois point, mais plutôt tu ne te crois point toi-même. « C’est toi qui le diras. »

Je ne pense pas que Socrate vivant soit allé bien loin dans cette voie. Platon, en ses développements les plus hardis souvent nous laisse là, par une pieuse imitation, à ce que je crois, du silence socratique. Au reste on comparait Socrate à la torpille marine, qui engourdit ceux qui la touchent ; aussi à ces joueurs d’échecs qui bouchent le jeu. Certainement Socrate vivant n’était pas pressé de savoir. « Sommes-nous des esclaves, ou avons-nous loisir » ? Ce trait du Thééthète sonne vrai. Vrai aussi ce mouvement de Socrate après les premiers discours de La République, lorsqu’il veut s’en aller. « Trop difficile, dit-il ; trop long ; vous m’en demandez trop. » Il lui suffit, à ce que je crois, que le discours butte contre le discours. Il lui suffit que la machine à discours, arrogante et gouvernante, grince et soit bloquée. Dispensé maintenant de respecter, lui qui obéit si bien, il s’en va. Ceux qui le retiennent par son manteau, ce ne sont point les orateurs, comme Gorgias, Polos, Protagoras ; car ce sont des hommes bientôt fatigués, qui se retirent l’un après l’autre de la scène. Et peut-être ces hommes de ressource ne tiennent-ils pas tant à avoir raison. Non. Ceux qui le retiennent par son manteau, ce sont les auditeurs naïfs, dont Chéréphon est le type, naïfs comme lui, dupes depuis leur naissance, et qui admirent cet autre pouvoir qui refuse pouvoir. Ou bien ce sont les lionceaux, Adimante, Glaucon, Platon lui-même, ambitieux à leur départ, et qui cherchent, comme Christophore, le maître le plus puissant.

Aristote, que nous devons ici croire, dit de Socrate qu’il allait à définir le genre en ces questions de morale, et que c’est cette discipline qui jeta Platon dans la doctrine des idées. Il est ordinaire que l’on se trompe ici sur Platon, lui prêtant une doctrine des genres éternels ; mais c’est qu’on se trompe d’abord sur Socrate. Socrate se fiait au discours, et, voulant accorder discours à discours, il exigeait que le même mot eût toujours le même sens. Par exemple, au sujet du courage, il ne faut point nier ce qu’on en affirme ; et quel que soit le cas ou la circonstance, il faut que le courage soit toujours courage ; de même il faut que la puissance soit toujours puissance, et la vertu toujours vertu. La discussion, dès qu’elle est de bonne foi, suppose que le même mot recouvre les mêmes pensées. Ainsi ces pensées s’appliqueront les mêmes, devront s’appliquer les mêmes, à tous les cas différents où l’on voudra employer le même mot. La définition, explicite ou implicite, suppose une idée générale ; mais il y a loin d’une idée générale à une idée immuable et éternelle. Et il est hors de doute que ce n’est point du côté des généralités empiriques que Platon veut nous conduire. Mais aussi le terme dont se sert Aristote est de ceux qui tromperont longtemps l’apprenti ; car il ne dit pas que Socrate cherchait le général, mais exactement l’universel, le catholique comme nous disons, en traduisant littéralement un mot qui aura toujours deux sens, mais deux sens dont l’un est le principal. L’universel c’est ce qui vaut pour tout esprit. Par exemple le triangle est universel ; il n’est général que par conséquence. Et au contraire l’homme est une notion qui n’est que générale, et qui est bien loin d’être universelle, car chacun définira l’homme à sa manière, et selon sa propre expérience. Aussi ne pouvons-nous pas nous vanter d’avoir une idée de l’homme, ni du singe, ni du lion, ni du lit ; mais ce sont plutôt des abrégés commodes. Ainsi celui qui cherche le général peut fort bien manquer l’universel. En revanche celui qui cherche l’universel cherche aussi le général. Et d’après la forme même de ses recherches, où l’on voit que les hommes sont présents et les choses non, Socrate cherchait premièrement l’idée universelle, voulant que tous les esprits s’accordassent sur le sens des mots courage, vertu, puissance, justice, ce qui suppose une définition que rien ne puisse rompre. Or, qu’il ne soit jamais arrivé à définir la justice et le courage comme Euclide définit le triangle, je le crois ; que nul n’y soit jamais arrivé, cela se peut. Mais, de ces essais si peu dogmatiques, il ressort une plus haute condition. Que l’esprit universel soit présent en toute discussion, c’est ce qui est évident, même par l’accord impossible, même par le désaccord sans remède ; car les esprits se rencontrent là ; et il n’y aurait point de désaccord sans cet accord sur le désaccord. De sorte qu’en un sens Socrate gagne toujours.

Or, ce raisonnement abstrait que je viens de faire est bien aisé à suivre ; toutefois ce n’est qu’une faible et abstraite pensée. Au contraire, ce qu’on n’a sans doute vu qu’une fois, c’est Socrate se confiant à l’autre, qui est n’importe qui, ou l’homme d’État, ou le petit esclave du Ménon ; c’est Socrate ne s’arrêtant ni à l’ignorance, ni à la mauvaise foi, ni à la frivolité ; Socrate recevant le jugement de l’adversaire, pensant comme lui, assuré de lui et de tous ; Socrate faisant sonner et écoutant sonner l’humain ; cherchant le semblable dans l’autre, ou bien plutôt le trouvant aussitôt, par une amitié jusque-là sans exemple. Sans armes cachées. C’est ainsi que de la société polie il faisait aussitôt société vraie. Tout homme a grand besoin de ce témoin. Platon a vu et touché l’esprit universel en cet homme sans peur ; c’est pourquoi désormais Socrate devait être l’assistant et le témoin de ses meilleures pensées. Et encore maintenant, à travers Platon, c’est vers Socrate que nous regardons. Ce qui nous manque, c’est de croire tout à fait à l’universel ; c’est de le savoir tout présent en la moindre pensée, même qui le nie. Si nous participons nous-mêmes à cette présence de Socrate, nous comprendrons Platon.

Qui tient le Platon des Idées ne tient pas encore tout Platon, comme on verra. Qui n’aperçoit pas le bien au delà des idées perd même les idées. Ce grand point de perspective, et plus qu’essentiel, oriente toutes nos avenues, et de plusieurs manières, qui sont toutes vraies. Il faut premièrement savoir que le Socrate qui interroge, qui ne sait rien, qui ne prétend point, qui se résigne à ignorer, qui veut loisir, qui bientôt s’échappe, n’est encore que l’extérieur, le Socrate qui participe aux jeux du discours, soucieux seulement de ne s’y point laisser prendre comme dans un piège. Le vrai Socrate, c’est d’abord un homme sans peur, et un homme content. Sans richesse, sans pouvoir, sans savoir, et content. Mais il y a bien plus en ce douteur. Comme le doute est déjà le signe d’une âme forte, et assurée de penser universellement, ainsi l’indifférence aux biens extérieurs et à l’opinion est le signe d’un grand parti bien avant toute preuve. Cette fermeté qui se tient au centre des discours est représentée dans le Gorgias, et au commencement de La République. Le plus puissant discours des hommes d’État exprime aussi leur illusion, si l’on peut dire, substantielle, c’est que la vertu est un rapport d’un homme aux autres hommes, un échange, un commerce, une harmonie enfin de la cité, une composition des actions et des réactions, un compromis entre les forces. Et quant à cette autre vertu, qui serait propre à un homme et à lui intérieure, elle apparaît comme quelque chose de sauvage et d’indomptable à ces hommes gouvernants, qui n’ont jamais gouverné que contre l’homme. La nature ici est excommuniée. Selon la nature, il n’y a d’autre vertu que la puissance. Et il faut remarquer que ce sentiment à double visage, qui est le secret de l’ambitieux, est aussi ce qui nourrit l’idée d’ordre, qui serait par elle-même assez froide. Or, Platon, de premier mouvement, a pensé d’abord et toujours selon ces idées ; il n’y a point de doute là-dessus. Aucune thèse n’est plus brillante, plus inspirée, plus souveraine que celle de Calliclès. Le Calliclès de Platon est l’éternel modèle de l’ambitieux. Mais puisqu’on voit que cette doctrine de la puissance a été étendue jusqu’au sacrilège par l’impétueuse pensée de Glaucon et d’Adimante, c’est une raison encore plus forte ; Platon se peint ici tel qu’il aurait pu être, tel qu’il a craint d’être. En revanche le Socrate qui dit non à ces choses est peint pieusement et fortement. Les raisons viendront ensuite, surtout dans La République, alors lumineuses, et telles que je les crois invincibles. Si elles sont toutes de Platon, ou si Socrate en pressentait plus d’une, c’est ce qu’on ne peut savoir ; ou plutôt on a des raisons de penser, car il y eut d’autres Socratiques que Platon, et notamment les Cyniques, que la doctrine propre à Socrate se traduisait ici par de sobres maximes sur le gouvernement de soi, ou par des raisonnements courts du genre de ceux-ci : Celui qui n’est pas maître de lui-même n’est maître de rien ; ou : qui ferait marché d’avoir à lui tous les biens, sous la condition d’être fou ? La meilleure raison de penser que cette doctrine intérieure ne s’est amplement développée qu’en Platon, c’est qu’en Platon elle trouvait à vaincre son contraire, et son contraire fortement retranché. Toujours est-il que ce que Platon nous représente d’abord en Socrate, ce n’est pas un homme devenu sage par des raisons ; bien plutôt c’est le plus assuré des hommes avant toutes les raisons ; le plus assuré de ceci, c’est que l’homme qui attend et saisit l’occasion de manquer à la justice, quand il réussirait en tout, est au fond de lui-même bien malade, bien faible, et bien puni par cet intime esclavage. Qui voudrait être injuste ? Mais demandez plutôt qui voudrait être malade. On comprend ici tout le sens du « Connais-toi », maxime Delphique que Socrate jugea suffisante. D’où le célèbre axiome : « Nul n’est méchant volonlairement », qui paraît plus d’une fois dans les entretiens socratiques, qui résonne si juste en tout homme, mais qui aussi, développé par cette raison abstraite que tout homme veut le bien, et le mal toujours en vue du bien, devient aussitôt impénétrable. Ce serait assez si je faisais voir, en ces chapitres, comment Platon l’a tout à fait éclairé. Socrate a vécu, s’est conservé, et finalement est mort, se conservant encore, d’après cette idée que le méchant est un maladroit, ce que le mot dit si bien, méchéant. Par cette même prudence, qui, disait-il, lui conseillait de faire retraite en combattant, au lieu de tourner le dos, Socrate n’enviait point le tyran, il le plaignait. Et remarquez comme cette idée est vacillante en nous tous, quoiqu’elle ne veuille point mourir. Tout parle contre elle ; et, comme dit Socrate, on n’entend que cela. Or je crois que Platon vint à penser qu’on pouvait prouver ces affirmations incroyables de Socrate, du jour où il connut que Socrate en était assuré ; et cela, comme il est de règle, ne parut tout à fait que par la mort que chacun connaît, et qu’heureusement il n’est pas utile de raconter. Dans le Phédon et dans le Criton apparaissent cette certitude retirée en elle-même, cette fermeté sans emportement, cette volonté d’obéir, et ce mépris aussi de l’obéissance, cet esprit enfin qui n’a pas obéi pour se sauver, et qui n’obéit que pour se perdre. Se perdre, se sauver, ces mots à partir de là eurent un sens nouveau. Socrate mort apparut tout entier. Platon n’était plus seulement lui-même, il portait en lui son contraire, et longues années s’entretint en secret avec ce contraire qui était plus lui que lui-même. Il est sans doute permis d’ajouter que, par l’âge, Platon finit par se retrouver quelquefois seul, et redevint politique selon sa nature, et par les moyens ordinaires du pouvoir, quoique par d’autres principes. Les Lois sont le beau couchant de ce génie solaire ; et les aventures Siciliennes seraient, aux yeux de Socrate, cette punition et purification de Platon par lui-même, qui acheva l’Immortel.