Page:Éluard - Une leçon de morale, 1949.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Et mille abeilles remontent
Vers la fleur qui les convoque



Douloureuses langoureuses
Les hirondelles du soir

Perpétuent une famille
Qui ne connaît que chaleur

Une seule saison sonne
Un seul souci de bonheur



La lune se multiplie
Dans un arbre en proie au gui

Au gui qui se multiplie
Au ventre qui reproduit

Et l’arbre en est rajeuni
Et la vie est infinie



L’homme arrache le bâillon
Et son cœur combat les heures

Et sa tête les confond.