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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/268

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avouera qu’elle en a reçu de grands services, en des temps fâcheux, et de grandes assistances dans ses besoins. Après cette confession, il me semble que j’entends M. Érard s’écrier : Quelle dépravation de mœurs ! O tempora, o mores ! Qu’il ne trouve pas mauvais que je m’écrie avec plus de raison : O ineptiam inauditam ! Ô impertinence inouïe ! Ô sottise achevée !

Eh quoi, Messieurs, il sera permis à M. Mazarin de déshonorer, dans tous les villages, le nom qu’il porte ! Il lui sera permis de régler l’honnêteté nécessaire à conduire les moutons ; d’ordonner le juste payement dû aux pâtres pour les expéditions de leurs taureaux ; de prescrire la bienséance que doit garder un garçon apothicaire quand il donne un lavement ! Il lui sera permis de défendre aux femmes de tirer les vaches et de filer au rouet ; et M. l’orateur ne pourra souffrir que Mme Mazarin soutienne la dignité de son nom dans toutes les cours, et chez toutes les nations où elle se trouve !

Vous êtes éloquent, monsieur Érard, vous parlez bien ; mais les choses déraisonnables dites éloquemment ne font aucune impression sur un bon esprit. Que Mme Mazarin doive retourner avec son mari, pour entrer dans la congrégation des bergers, des pâtres, des garçons apothicaires ; qu’elle retourne avec M. Mazarin, pour trouver de nouveaux Règlements, sur son