Aller au contenu

Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



XXI.

AU MÊME.

Vous n’êtes pas de ces gens qui cherchent plus à se satisfaire de l’honnêteté de leur conduite avec leurs amis, qu’à pousser à bout leurs affaires. Le premier soin que vous avez pris de moi, me laissoit assez d’obligations : votre persévérance et toutes ces peines industrieuses que vous vous donnez, me font une espèce de honte, et je les souffrirois malaisément, si je ne croyois qu’elles pourront me mettre en état de vous aller témoigner ma reconnoissance. Vous savez que rien n’égale la tendresse d’un malheureux. Je suis naturellement assez sensible aux grâces que je reçois : jugez ce que la mauvaise fortune ajoute encore à ce bon naturel. Du tempérament dont je suis, et en l’état où je me vois, je m’abandonne à l’impression que fait sur moi votre générosité, et fais mon plai-

    crédit de M. le comte de Grammont. M. de Saint-Évremond plaisante ici, sur ce que le comte de Grammont avoit su faire ce que le maréchal de Grammont, son frère, avoit tenté plusieurs fois inutilement. (Des Maizeaux.)