Aller au contenu

Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sir le plus doux et le plus tendre de me laisser toucher : mais quelquefois des réflexions ingrates veulent intéresser mon jugement, et je me mets dans l’esprit d’examiner de sens froid les obligations que je vous ai. Je vous jure de bonne foi qu’après avoir bien considéré tout ce que vous faites pour moi, je m’étonne qu’une connoissance arrivée par hasard, ait pu produire les empressements que vous avez dans les intérêts d’un nouvel ami.

Il semble que par une justice secrète, les proches de M. de Lionne veuillent reconnoître la grande estime et la vénération que j’ai toujours eues pour lui. M. le marquis de Lesseins Lionne[1], au retour de Hollande, faisoit ses affaires de toutes les miennes. Votre chaleur passe encore celle qu’il avoit. J’espère que vous en inspirerez quelque mouvement à M. le marquis de ***, et qu’enfin les bons offices de Monsieur son père feront le bon effet que vous avez préparé. Vous ne sauriez vous imaginer combien je me sens touché de la nouvelle grâce que M. le marquis de *** vient de recevoir. Les grands services du père, les grandes espérances que donne le fils, l’ont attirée : j’entends les espérances des services qu’on attend

  1. Neveu de M. de Lionne le ministre, du côté de sa mère.