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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/84

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tirant des consequences de tout. Dans ses remarques, il y a des choses très-spirituelles, mais il y a trop de railleries pour une matière si importante. Les Espagnols ne sauraient s’empêcher d’accepter l’alternative : l’Angleterre et la Hollande sont maîtresses de la paix ; mais le Marquis de Castelle Rodrigue[1] ne souhaite rien tant que la continuation de la guerre, qui mettra les Hollandois et les Anglois dans son parti. On souhaite fort la paix ici, et on ne néglige rien qui puisse regarder la guerre.

Je suis fort obligé à M. Corneille de l’honneur qu’il m’a fait. Sa lettre est admirable, et je ne sais s’il écrit mieux en vers qu’en prose. Je vous supplie de lui rendre ma réponse, et de l’assurer que personne au monde n’a tant d’estime pour tout ce qui vient de lui que moi. Je n’ai lu ni l’Amphitryon[2], ni Laodice[3] ; mais en jetant les yeux par hasard sur Laodice, les vers m’y ont arrêté plus que je ne pensois. Songe-t-on que l’amour se déguise ? Cela est le mieux pensé du monde et le plus heureusement exprimé[4]. Je vous prie de remercier l’Auteur pour moi de la bonté qu’il a eue de

  1. Gouverneur des Pays-Bas.
  2. Comédie de Molière.
  3. Tragédie de Thomas Corneille.
  4. Phrase supprimée par Des Maizeaux, rétablie d’après Raguenet.