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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/85

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m’envoyer sa pièce : je la lirai avec grand soin, et avec autant de plaisir assurément. Vous n’aurez point de compliments pour votre particulier ; les amitiés bien établies rejettent tout ce qui peut sentir la cérémonie.

Depuis votre lettre écrite, j’ai lu un acte de Laodice qui m’a semblé fort beau.

Molière surpasse Plaute, dans son Amphitryon, aussi bien que Térence, dans ses autres pièces.




XXVI.

AU MÊME.

Rien n’est si doux en amitié, aussi bien qu’en amour, que l’expression d’une véritable tendresse ; et on ne sauroit mieux la témoigner, qu’en prenant part au malheur de ceux qu’on aime. Votre déplaisir du mauvais succès de mon affaire, emporte la moitié du mien, et me met en état de pouvoir supporter doucement ce qui m’en reste. Je n’avois rien su de tout ce que vous m’écrivez, aucun de mes amis n’ayant voulu me faire savoir, non plus que vous, une chose assez fâcheuse : mais cette discrétion, toute