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Page:A. Bret, La belle alsacienne , ou Telle mère telle fille, 1923.djvu/184

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LA BELLE ALSACIENNE


exemples édifiants sont si rares que je passe par-dessus toute considération. Ce raisonnement n’est peut-être que de l’orgueil déguisé ; qu’importe, pourvu qu’il produise un bon effet.

Notre ami ***, ce vertueux médiateur qui m’avait procuré la connaissance de mon amant, me faisait sa cour avec assez d’assiduité ; je l’avais agréé au nombre de mes commensaux. *** lui prêtait de l’argent ; ces petits bienfaits aiguillonnaient sa reconnaissance ; il cherchait toutes les occasions de m’en donner des marques. Il vint un jour avec empressement m’apprendre que j’avais fait une conquête importante et dont je pourrais retirer des avantages considérables.

— Vous connaissez ***, ajouta-t-il.

— Est-ce l’honnête homme ? interrompis-je.

— Fi donc, dit-il, c’est bien de gens comme cela que je me mêle : je vous parle du fameux ***, le plus déterminé corsaire de Paris.

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